Je l'ai déjà dit plusieurs fois mais je vais me répéter - il parait qu'à partir de 29 ans les neurones se renouvellent moins bien -, ce que j'aime aussi dans ces séjours entre blogueuses, outre la façon dont on est honteusement bichonnées, c'est cette impression soudain d'avoir à nouveau des collègues. C'est une des choses qui me manquent de mon ancien statut, non que je ne goûte pas la solitude, mais pouvoir échanger sur des problématiques communes est de mon point de vue un formidable moyen pour progresser et évoluer.
Et quoi qu'en pensent encore certains, lorsqu'on tient un blog depuis si longtemps et de manière assidue, lorsque même, on en vit un peu - et bien que ne monétisant pas énormément, j'en vis, ne serait-ce que parce qu'il m'ouvre des portes depuis maintenant sept ans -, je crois que cela s'apparente à un métier. Sauf que c'est donc un métier sujet à caution, parfois à moqueries et que bon nombre de gens prennent pour un hobbie de paresseuse.
La vérité, c'est qu'à chaque fois que je cotoie plus d'une journée mes consoeurs, je fais le même constat: les blogueuses sont certes souvent privilégiées (pas plus que les journalistes, souvent invités aussi en voyage de presse) mais sont surtout de la veine de celles qui ne s'arrêtent jamais. Durant ces deux jours, on a toutes à un moment ou à un autre travaillé. Qui en répondant à ses mails, qui en écrivant un billet, qui en gérant des commandes de clients, qui en réfléchissant à tel ou tel rendez-vous à venir, qui en finissant un croquis ou en retravaillant des photos. Chacune d'entre nous, qu'elle soit free lance ou en poste - mais c'était un cas minoritaire - cumule en effet les activités, parce que je dois faire tomber un mythe, ni l'affiliation, ni les pavés publicitaires ni les billets sponsorisés - ne font un salaire décent, à moins peut-être de s'appeler Betty.
C'est très rassurant, de constater qu'il n'y a pas vraiment d'alternative, que les samedis et les dimanche sont banalisés et que l'on a la chance, certes, de pouvoir se mater une série quand bon nous semble ou d'aller se balader aux heures ouvrables, mais que cela se paie par des soirées à bosser jusqu'à pas d'heure.
Bref, ceci étant dit, ce que j'aime aussi durant ces échappées belles, ce sont les séances de shooting. J'avoue avoir toujours d'énormes scrupules à poser, moi qui m'aime si peu en photo. Et en même temps, c'est à chaque fois l'occasion de rigoler comme des bossues et si j'ai bien compris, à petite dose, les billets moderie ne vous déplaisent pas. J'avoue néanmoins que ce que je préfère en général, c'est de tenir l'appareil plutôt que d'être devant. Il n'empêche que donc voici quelques clichés, pris par Violette et Cécile, mes deux shooteuses de compète, qui sont de celles qui peuvent me dire "rentre ton ventre", "tourne toi", "ah, un bouton de ta robe vient de s'ouvrir, là c'est open bar, va falloir freiner sur le kouign-amann". Tout ça sans que j'en prenne ombrage parce que moi aussi je sais que tel profil leur va mieux, que là, non, la pose est bof ou que oui, vaut mieux enlever le manteau, ça fera moins ceci ou plus cela.
Et puis donc, comme promis, entre deux photos de looks (d'une grande audace, vous le remarquerez), quelques souvenirs gustatifs, de ceux qui ont fait péter le bouton de ma robe, merci la taille de soutif gagnée en 24h...
(camemberts aux triglycérides)
Lotte à la tapenade sur son lit d'huile d'olive
Première tenue: Robe Sézane // boots Acne // sac appartenant à Cécile, je crois que c'est un Philip Lim mais je ne suis pas sûre, qu'elle m'a prêté pour la photo parce que rouge et bleu c'est joli. (et qu'initialement je devais mettre mes escarpins rouges justement, sauf que guess what, les deux collants embarqués pour ma tenue "chic" du we étaient des leggings. Tellement prévisible.
Seconde tenue: Manteau Vanessa Bruno pour la Redoute, MON coup de fusil de l'année dernière, acheté en plein mois d'août à 50 euros au lieu de 200 je crois. La surprise fut de le revoir plein pot en septembre sur le site, comme quoi, acheter un manteau en août peut être une opération moins conne qu'elle n'en a l'air. J'ai vérifié il n'y en a plus mais par contre, genre, il y a cette veste sur laquelle je lorgne depuis un bail et qui commence à être plus accessible... // jean Zara // pull Bel Air acheté pendant les soldes et que j'aime d'amour même si je reste accrochée à toutes les poignées de porte que je croise // Sac Nolita Sezane (amour éternel pour Morgane) (le mien est d'une ancienne collection mais le nouveau qui vient de sortir est canon aussi, ce format est génial pour partir en we, j'y avais glissé mon ipad, mon appareil photo et ses deux objectifs, un magazine et mon petit bordel habituel).
Photos prises devant le Grand hôtel des Thermes de Saint-Malo