Ce week-end je suis allée voir "Le temps de l'aventure". Je confirme tout le bien que j'en attendais, ce film m'a vraiment touchée, émue, émoustillée, exc... J'ai aimé, quoi. Emmanuelle Devos y est parfaite, certes on peut regretter qu'elle incarne souvent cette femme un peu loufoque, un poil déphasée et maladroite. En même temps, ces traits de caractère me touchent dans la vie, peut-être parce qu'ils me parlent assez précisément. Et puis elle joue ça si justement que ça passe. Quant à Gabriel Byrne, d'aucuns le trouveront un peu impavide, j'ai pour ma part adoré sa tristesse un peu grave, ses yeux délavés et sa voix si douce. Il se passe quelque chose entre ces deux personnages, un quelque chose qui ressemble à l'amour. Ces deux êtres se trouvent, pour un jour ou plus, pour l'éternité peut-être. Surtout, il s'agit ici d'une femme qui ose, une femme de plus de 40 ans, montrée dans toute sa sensualité, qui n'hésite pas à suivre un homme, parce qu'à ce moment là, elle n'a pas d'autre choix que d'écouter son désir. Je suis de celles qui n'ont jamais bien su oser en la matière, je crois que cela m'a plu aussi pour ça...
Voilà, à part ça hier il faisait beau, toutes les télés, toutes les radio avaient sonné le tocsin: le printemps, ce sera dimanche ou jamais. Message reçu 5/5 par les Parisiens. Sur les coups de 13h, c'est une transhumance gigantesque qui s'est amorcée dans la capitale, avec pour point de rendez-vous manifestement LE parc où nous mêmes, moutons comme les autres, avions décidé de manger nos sandwiches. Montsouris.
Notez que je n'ai pas vérifié, peut-être, sûrement, même, que les autres espaces verts parisiens étaient tout aussi bondés. Tout ce que je sais, c'est qu'il n'y avait pas un centimère carré de ce jardin du 14ème arrondissement qui n'était pas occupé.
Il y avait quelque chose d'à la fois absurde et émouvant dans cet empressement collectif et dans ces paniers garnis échoués sur les pelouses. Pieds nus, torses offerts au soleil, cris de décapsuleurs, pop de la boutanche que l'on débouche, salades de riz, avocats murs, taboulés à tous les étages, tomates cerises, chips au vinaigre, fraises d'Espagne et melons du Maroc, pistolets à eau, machines à bulles, barbapapa et glaces à l'eau... Inventaire à la Prévert d'un air de congés payés.
Ambiance RER aux heures de pointes, sentiment de bien être en plus, une promesse d'été, peut-être...
Edit : mon collier est un Shlomit Ofir et le sac, un Shine Blossom. Tous deux m'ont été offerts par les marques. La robe fluo de la chérie est d'H&M, qui n'a pas encore eu l'idée de m'offrir quoi que ce soit. Hélas.