"Le printemps arrive, les filles vont se dévêtir et les jupes vont raccourcir", se réjouissaient récemment deux amis. Oui, le printemps arrive. Et cette nouvelle est loin de ravir la ronde...
Avec les beaux jours, il faudra dire adieu aux grands pulls et manteaux qui certes ne cachent rien mais sont autant de remparts entre son corps et les regards inquisiteurs. Au revoir aussi, les bottes moulantes qui galbent le mollet.
Qui dit chaudes journées dit aussi jambes nues. Terminé, l'effet ventre plat des collants amincissant. Envolée, l'illusion d'une jambe fuselée grâce au dieu lycra.
L'été apporte aussi sont lot de désagréments. Les pieds gonflés sont sciés par les brides des chaussures estivales. La ronde s'essoufle plus vite. Elle transpire plus que la moyenne et souffre de maux de tête dès les premières chaleurs.
Mais surtout, l'été signifie pour la ronde l'apparition du syndrome aussi douloureux qu'honteux des "cuisses qui frottent". Cette affection qui peut faire sourire à première vue, résulte, comme son nom l'indique, de l'excédent de gras se situant en haut des cuisses. Celles ci frottent l'une contre l'autre à chaque pas effectué. Avec la chaleur, les jambes ont tendance à gonfler, ce qui ne fait qu'accentuer le phénomène. Au départ, la sensation est tout juste désagréable. Mais en cas de marche prolongée, les peaux s'échauffent et les cuisses n'en finissent pas de se blesser mutuellement. Comme du papier de verre frotté sur des plaies à vif. En fin de journée, l'entrejambe est en sang et la brûlure est insupportable. Pourtant, la ronde préfèrerait mourir plutôt que de parler de cette meurtrissure.
L'été approche et les garçons se réjouissent. Ils sont loin de se douter des souffrances tapies sous les jupes des rondes...