Enfin je dis rien mais j'en tire les conclusions qui s'imposent. Et je cède sans aucun scrupule aux sirènes de l'audimat. Ben oui, c'est comme ça, je suis droguée, accro au succès. J'ai beau me dire que je ne veux pas changer, en même temps je sens bien que je ne suis plus tout à fait la même. Avant par exemple, je n'aurais jamais parlé de sexe pour faire grimper la courbe de mes commentaires. Et bien aujourd'hui, je n'hésite pas une seconde....
Bref... La scène se passe... dans un lit bien sûr, puisque je vous dis que le carrelage c'est froid, c'est dingue ça, faut suivre un peu !
Elle: Mmmmm... tu sens bon, viens là mon loulou...
Lui: Non, attends, tu sais je n'ai pas trop envie ce soir.
Elle, interloquée: C'est qui ? Comment elle s'appelle ?
Lui: Quoi, c'est qui ? N'importe quoi, c'est juste que je suis fatigué.
Elle: Bien sûr, c'est ça. T'es JAMAIS fatigué !
Lui: Et bien ce soir, si. Je suis fragile moi aussi, je suis pas une machine tu sais. T'aurais tendance à l'oublier un peu ces temps ci.
Elle: Non mais c'est qui cette garce ?
Lui: Mais enfin... Il n'y a que toi. C'est juste que ce soir, j'ai envie de calins, de tendresse, mais pas de sexe, tu comprends ?
Elle: Tu te moques de moi. C'est ça hein ? C'est parce que je t'ai dit non hier. J'en suis sûre.
Lui: Je pourrais, mais non. Cela dit, tu pourrais comprendre, du coup.
Elle: Non.
Lui: Mais ça n'a rien à voir avec toi mon amour, je suis juste fatigué.
Elle: Tu veux qu'on se sépare, hein ? C'est ça, tu veux qu'on se sépare.
Lui: Tu délires complètement. Allez, viens dans mes bras.
Elle: ça va te couter un max en pension alimentaire, ça crois moi.
Lui: Non mais je rêve. Ils sont où tes discours sur l'homme qui est une femme comme les autres ? Faudrait savoir, je croyais que tu adorais mon côté sensible ?
Elle: Non mais comment t'as pu croire ça ? Je veux retrouver mon obsédé sexuel moi. Là je suis rejetée, bafouée, je suis humiliée.
Lui: Et moi, hier, la semaine dernière, et aussi samedi ? J'étais bafoué moi aussi.
Elle : ça n'a rien à voir.
Lui : Pourquoi ?
Elle: A ton avis ?
Lui: "PARCE QUE" ?
Elle: Et ben voilà. Allez, et maintenant fais moi un calin. Et surtout ne discute pas. Pense à la pension alimentaire.