Parce qu'il est difficile de rebondir après autant de mots doux, voici en attendant que je retrouve mes esprits une petite rediff, le premier "elle et lui" de ce blog. Je reviens très vite. Encore merci.
Edit: La photo est un clin d'oeil pour une lacanienne mais néanmoins freudienne qui m'a rappelé hier que toute demande est une demande d'amour. Et bien sûr, elle avait raison. Je crois qu'hier, j'avais besoin d'amour... Après tout ça peut arriver, non ?
Lui et Moi, dialogue dans un magasin...
- j’ai grossi, hein ?
- Non, je ne trouve pas
- Tu ne trouves pas que j’ai grossi ?
- Non, je t’assure, tu es très bien.
- ce pantalon, il ne me grossit pas un peu ?
- Non, il te va très bien.
- Cette couleur, ça me grossit, je trouve. Je devrais m’habiller tout le temps en noir. Le noir, ça mincit.
- non, le rose te va bien, vraiment.
- Je ne sais pas pourquoi je suis entrée dans ce magasin, rien ne me va, de toutes façons, je suis énorme.
- Mais non, regarde, ce petit haut, je suis sûr qu’il te va.
- Putain, tu comprends rien ou quoi ? je n’ai pas besoin d’un tee-shirt, j’en ai des dizaines. C’est un pantalon que je veux.
- Ne t’énerves pas, moi je disais ça pour t’aider.
- je ne m’énerve pas. C’est juste que je suis affreuse. Obèse. Je ne sais pas comment tu fais pour rester avec moi.
- Arrêtes.
- Tu trouves que j’ai grossi, hein ?
- Non, je te dis.
-
Menteur. J’ai besoin que tu me dises la vérité. Si tu ne dis rien
uniquement pour ne pas me blesser, saches que ça me blesse encore plus.
Alors. Dis-le.
- Quoi !
- Que j’ai grossi.
- Peut-être un tout petit peu, mais à peine.
- Ah ! Tu vois ! Comme ça, au moins, c’est clair.
- ça y est
-
ça y est quoi ? Je ne vais pas te dire que ça me fait plaisir tout de
même. En plus, c’est peut-être pas le moment le plus approprié, là,
dans ce magasin, pour me le dire. Je te remercie, j’avais le moral à
zéro, on peut dire que là, je suis carrément désespérée.