C'est un macaron caramel au beurre salé de chez Ladurée en visionnant pour la centième fois "Quand Harry rencontre Sally"
Et puis dans mes petits riens, il y a aussi une soirée dans l'année que sous aucun prétexte je ne voudrais louper.
Les Césars.
Oui, regarder les Césars en bonne compagnie, avec un plateau télé des grands jours, pour moi ça vaut tous les plaisirs hors de prix, toutes les soirées de la hype parisienne auxquelles je ne suis en même temps pas vraiment conviée. Mais même si j'y étais invitée, ce soir là, ils pourraient tous se brosser.
Pourtant, je vous l'accorde, les Césars, c'est long. En plus, c'est jamais çui qu'on veut qui l'a. Mais il y a les robes qu'on peut critiquer, les nouveaux seins de l'une, la bouche toute neuve de l'autre, la grossesse évidente de machinette et les premières rides de celui-ci. Les Césars, c'est l'occasion de ce genre de dialogue qui n'apporte rien mais on s'en moque:
- Roh là là, regarde Hippolyte Girardot ! Quest-ce qu'il a vieilli...
- C'est clair ! En même temps, il doit avoir au moins quarante-cinq ans, non ?
- Nooooooooooon...
- Ben si, "Un monde sans pitié", c'était quand ?
- Hannnnnnnn, t'as raison, c'est horrible, c'était y'a vingt ans. Quelle horreur... Mais qu'est-ce que j'avais aimé...
Enfin, vous voyez, quoi...
Alors cette année, je n'ai pas boudé mon plaisir. Faut dire que Valérie Lemercier était tout bonnement à se tordre. Mélanie Laurent que j'ai tant aimée dans "Je vais bien ne t'en fais pas" m'a fait autant pleurer qu'il y a des années Charlotte, timide effrontée ou Romane Bohringer à peine remise de ses Nuits fauves.
En plus, l'amoureux de Mélanie, Julien Boisselier, il était si mignon, n'est-ce pas ? Un vrai moment Nutella.
Et puis surtout, cette année, il y'avait Jude. Si. Lui même. L'érotisme incarné. Même avec des cheveux un peu trop blonds, un peu trop longs. Jude que la jolie Juliette Binoche embrasse parait-il dans un prochain film. On la déteste un peu et en même temps, moi, Juliette, je l'aime bien.
Toujours est-il que samedi, quand Jude a bredouillé quelques mots de français en recevant son César d'honneur, je ne sais pas, comment vous dire... c'était comme un macaron caramel beurre salé de chez Ladurée. En mieux.