Alors hier, je regardais la Nouvelle Star. Oh ça va, vous pouvez rigoler si vous voulez, m'en fiche complètement. La Nouvelle Star, ça fait cinq ans que j'en croque et franchement, non seulement j'assume mais j'en tire même une certaine fierté.
Oui, une certaine fierté. Absolument. Parce que maintenant, même dans Libé ils disent que c'est branché. Alors que moi, dès l'année où c'est ce pauvre Jonatan Cerrada qui a gagné, je le pressentais que ça deviendrait branché. Non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je n'ai jamais imaginé que Jonatan Cerrada serait hype un jour. Mais la Nouvelle Star, oui.
Bref, je vais vous épargner mes commentaires sur Dove Attia qui dit "ui" et qui se plante à tous les coups, sur Manu Katché et son caractère de chien, sur André Manoukian que je trouve sex à mort alors même qu'il a des bras minuscules ou sur l'immense Marianne James que j'aime inconditionnellement, notamment - voire surtout - parce qu'elle est complètement folle.
Je vous épargnerai également mon avis sur les gagnants d'avant et sur ceux de cette année pour lesquels j'ai d'ores et déjà craqué. Et je ne vais même pas essayer de vous convaincre que la Nouvelle star ça n'a rien à voir avec de la télé-réalité et qu'à côté, la Star Ac c'est du crottin.
Non, ce qui m'est venu à l'esprit hier soir, c'est autre chose. Ce qui m'a interpelé, comme les autres années, c'est ce qui motive ces gamins, voire jeunes adultes, par dessus tout. Ben la célébrité, vous allez me dire. Oui mais pas que. La musique ? Bien sûr mais pas seulement. La compétition ? Sûrement, mais pas exclusivement.
Quoi alors ?
Leur maman.
Oui, leur maman. Qu'ils perdent ou gagnent, leurs premiers mots sont pour leur maman, de temps en temps leur papa. Plus grave, certains se demandent même si leurs parents vont les aimer malgré leur échec. Voilà. Au bout de tout ça, au bout de ce tunnel d'épreuves, au bout de ces humiliations, de ces déceptions mais aussi de ces grandes joies, il y a l'estime de leur maman.
Et moi, ça, ça me fait peur. Plus peur que le bac qu'ils n'auront peut-être pas. Plus peur que le chômage, plus peur que les chagrins d'amour. Alors pour clore le chapître de ce qu'est une bonne mère indigne, et bien je crois que tout est là. Une bonne mère, c'est celle qui fait comprendre à son enfant que sa fierté est acquise pour toujours. Et qu'aucun concours n'y changera rien.