Pas de temps aujourd'hui pour un long message, encore moins pour quelque chose de travaillé, de drôle ou d'émouvant. D'autant que ces derniers jours ont été assez éprouvants - je me remets à peine de la soufflante de jeudi et de l'effondrement quasi dépressif dans lequel j'ai par la suite été plongée, je sais il m'en faut peu mais c'est comme ça, j'aime pas qu'on me gronde.
Donc peu de temps mais juste assez pour rebondir sur un ou deux commentaires postés hier à propos du hammam. Certaines d'entre vous m'ont ainsi dit en substance "haaaaaaaan, j'aimerais drôlement y aller mais j'ose pas à cause de mes bourrelets".
Je dis: c'est bien dommage. Pourquoi ? Parce que la vapeur. Et oui, ça parait crétin comme ça mais je vous jure que dans celui-ci notamment une fois dans la salle chaude on n'y voit plus que tchi.
Plus sérieusement, je connais ce genre de réticences, je les ai eues tout au long de ma vie jusqu'à ces dernières années. Au point de me priver de bonheurs tels que des week-ends au bord de la mer entre copains parce que pas question de me mettre en maillot sur la plage, d'après-midi à la piscine pour le même motif auquel se rajoutait le bonnet de bain, de bains de minuit pour des raisons qu'il ne me semble pas nécessaire de développer, de soirées en boîte parce qu'aucune tenue assez hype pour oser me présenter devant le videur, etc etc etc.
Aujourd'hui, maintenant que je suis un peu plus copine avec mon corps qui est le mien, je me dis que je me suis bien gâché la vie. Pour pas grand chose. Alors faites-moi plaisir. Si le hammam ou tout autre plaisir dénudé vous tente un peu, osez. Osez parce que tout ça file à grande vitesse. Que demain vos seins vous sembleront tomber un peu plus et qu'à moins d'être très riche, il y a peu de chances que votre cellulite disparaisse un jour. Osez parce que finalement, s'il y a une chose que j'ai apprise c'est que les gens s'en foutent. Complètement. De vos cuisses qui se touchent, de vos bras en gelly, du satané pneu qui apparait quand vous êtes assises. Bien sûr, il y aura toujours des regards qui vous sembleront appuyés ou critiques. Mais que pèsent-ils comparés à la délivrance que vous éprouverez quand vous serez entre les mains d'une masseuse qui en a vu d'autres avant vous et qui surtout s'en moque ?
Voilà, c'est juste ça que je voulais vous dire. Et si vous n'êtes pas convaincues, je crois que j'explique ça un peu mieux dans ce billet là. Et celui-ci aussi.
Edit: La photo de la fée Clochette c'est pour illustrer le fait que là je me la joue un peu "Jiminy Cricket", bon génie, quoi. C'est vrai, j'aurais pu mettre Jiminy Cricket au lieu de la fée Clochette. Sauf que je me suis pas tapé des années d'autothérapie à me convaincre que si si si je suis jolie pour me représenter en insecte avec un haut de forme quand même. Merde.