Après un très grand bonheur, il arrive que des tuiles vous tombent dessus. Enfin, en tous cas en ce qui me concerne c'est quasi tout le temps le jackpot.
A tel point d'ailleurs que limite ça ne me surprend pas. Ben oui, à 28 ans - presque 37 - je commence à la connaître la petite musique de la vie. Encore que ça aurait plutôt tendance à s'arranger avec les années parce que pendant pas mal de temps, miss poisse c'était moi. Une merde de chien sur le trottoir devant l'école ? J'étais bonne non pas pour y mettre le pied - trop facile - mais mon cartable. Une mobylette volée devant l'école ? La mienne bien sûr et ça trois jours seulement après avoir enfin obtenu de ma mère hyper angoissée - euphémisme quand tu nous tiens - le "Ciao" de mes rêves. Après deux ans de pleurnicheries, calinades et autres chantages affectifs... Bye bye le Ciao.
Bref, dans le genre pas vernie, je me posais là. Je vous fais grace de tous ces petits complots des bons et mauvais génies qui nous entourent, parfois cachés dans les objets du quotidien, dont j'ai toujours été victime: filage de collants au moment d'intervenir pour la première fois de ma vie dans un colloque, réveil mal réglé le jour d'un examen, conjonctivite purulente et fulgurante apparue LE soir où, pendant une colo, un garçon m'a demandé si je voulais sortir avec lui - il s'est avéré par la suite que le dit garçon était gay, premier d'une longue longue longue série -, salpingite aigüe avec hospitalisation à la clé le week-end de présentation à mes beaux parents, etc etc etc. (ceux qui ne savent pas ce qu'est une salpingite n'ont qu'à aller sur google, ils constateront qu'à côté le ténia c'est glamour).
Evidemment, entre deux bonnes blagues du destin, j'ai eu de grands et beaux instants de bonheur. Mais en bonne routarde du manque de pot, j'ai toujours dans un coin de ma tête une petite voix qui m'avertit que je peux toujours rigoler, je ne perds rien pour attendre.
Et forcément, après le shoot de bonheur que je me suis envoyé le 30 juin, autant vous dire que depuis quelques jours, y'a pas que dans le ciel que c'est tout gris. Oh, ça va, rien de très grave. Mais tout de même. Je ne vais pas vous raconter ma vie surtout que c'est pas mon genre mais disons que tout ne tourne pas rond.
Allez, quand même, y'a au moins un truc que je dois vous dire, à grands regrets. Hier, j'ai appris que pour la pièce de théâtre, et bien c'était comme qui dirait à l'eau.
Une sombre histoire de producteur.
Je ne vais pas m'étendre pour l'instant parce que ce n'est pas encore très clair. Mais disons comme Popeye - clin d'oeil subtil aux "bronzés" - que bon, à cause de l'argent, ça va pas être possible...
C'est ballot hein. On a la pièce, on a l'acteur - et pas le moindre croyez-moi - on a deux metteurs en scène de génie, on a le théâtre et pas n'importe lequel non plus, mais le producteur s'est fait la malle. Et dans le milieu du show bizz, le producteur, c'est un peu le nerf de la guerre. Rapport à l'argent.
J'en parle comme ça l'air de rien comme si c'était pas dramatique mais vous vous doutez que j'ai... grave les boules.
En gros.
Surtout pour Stéphane, Fabrice et Marie. Et aussi pour Bubble Cannelle qui a bossé sur le dossier de presse. Et aussi pour la jeune femme qui a fait une super affiche. Oui, pour eux, j'ai grave la rage, même.
Bref, rien à faire, "manque trente mille, quoi" (encore un clin d'oeil appuyé aux bronzés, j'y peux rien, quand ça va pas je pense à eux et hop je me sens un poil mieux).
Voilà, la vie c'est pas tout noir ou tout blanc, y'a aussi pas mal de gris. Mais comme avec les copains de la pièce on est de sacrés winners qui en plus se lèvent tôt, on a pas dit notre dernier mot. Et un producteur - fiable cette fois-ci - on va bien finir par en retrouver un. Chais pas trop où ça se trouve mais croyez moi, je vais chercher. Et au pire, la pièce, on la jouera dans mon salon. Parce que bon, merde quoi.
Moi je dis, vive la France d'après.