Bon je ne le fais pas souvent mais là, je vais user de mon grand pouvoir de nuisance - ben oui parait que quand on est blogueur on peut faire vendre, alors pourquoi que je pourrais pas aussi faire dé-vendre ? - pour décourager les quelques inconscients qui auraient dans l'idée d'aller dans the place to be du moment - quoique je crois que c'était surtout the place to be de cet été m'enfin c'est pareil -, je veux parler du "Mini Palais".
Le restaurant installé dans le Grand Palais, sous les arcades notamment.
Pourquoi que je vous le déconseille ?
Parce que c'est cher, pas très bon et qu'en plus on vous y prend un poil pour des cons.
Et pourquoi que ça m'énerve ?
Parce que personnellement je suis à 50 euros près, que lorsque que je fais garder mes enfants et que je prévois depuis le début de la semaine d'aller me sustenter dans un endroit chic et choc avec des amis à qui j'ai survendu le truc vu que le truc en question on en parle partout, et bien ça me met grave en pétard de m'apercevoir qu'on m'a prise pour un dindon.
Pourtant, ça avait drôlement bien commencé. L'endroit est vraiment magnifique, lustres gigantesques et disproportionnés, béton ciré sur les murs, vue sur les arcades d'un côté et sur la verrière du grand Palais de l'autre. Musique tout droit sortie du Costes et clientèle fashion trendy qui tue.
Bon, je sais, tout le monde n'aime pas ce genre d'atmosphère. Mais moi, parfois, j'avoue, j'aime bien me prendre pour Carrie Bradshow et avoir l'impression d'être à New-York alors que juste j'ai pris le metro.
Le problème, c'est que le reste ne suit pas.
Déjà, rapport qu'on était super contents de se retrouver nos amis et nous, on a commandé une coupette de champagne rosé. Et croyez moi, c'était pas le prix d'une grenadine.
Dans les deux secondes on a eu notre champagne. Accompagné de nos plats et de notre bouteille de pinard dans la foulée. Heureusement qu'on avait pas dit qu'on prendrait un café à la fin du repas parce qu'ils nous l'auraient apporté en même temps.
Là, déjà, tu comprends que l'objectif c'est pas que tu restes des plombes. C'est que le lustre il a coûté cher et qu'il faut le rentabiliser, ma pauvre dame.
Bon, on a bu notre champagne super vite mais pas assez pour que nos plats restent chauds. Faut dire qu'un ramequin de risotto ça refroidit vite. Et même si le risotto il est à 28 euros, et bien l'a pas été programmé pour se maintenir à température. Ni pour continuer de cuire correctement une fois mis sur la table.
On ne parle pas du tartare de l'homme. Rectangulaire le tartare. Grand comme un delice-choc. Au moins il était froid dès le départ ce qui était un bon point. Par contre, les "vraies" frites, elles étaient sûrement vraies mais elles étaient surtout deux. 14 euros la frite moi je dis c'est de la patate en pétrole.
L'homme à ce moment là j'ai bien vu qu'il commençait une dépression.
Mais le pire était à venir.
Les desserts.
Comme il était mort de faim, l'homme a commandé une ganache au chocolat. En se disant, encouragé par la serveuse, que ça le calerait. Alors forcément, quand il a vu arriver une sorte d'émulsion blanche parsemée de petits points noirs tout ça dans un dé à coudre, là il a décompensé.
Surtout que je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire que ça y ressemblait vachement. A du sperme.
A voir sa grimace lorsqu'il y a goûté, ça en avait aussi le goût.
Voilà, après on a eu les cafés qui manifestement nous attendaient depuis qu'on avait réservé la semaine d'avant. Et on s'en est tirés à plus de 200 euros pour quatre.
Quand on est sortis il était 21h30 et on avait plus un sou.
Du coup on est allés boire des bières dans un rade pourri du côté du marché d'Aligre. Et savez quoi ? La bière elle était à 2 euros et elle était à la bonne température. Même qu'en plus y'avait des olives.
Edit1: Le seul bon point c'est que je ne devrais plus avoir à expliquer à l'homme d'ici un bon moment pourquoi son nectar, c'est no way, je le bois pas.
Edit2: Je sais, mon Edit1 n'est pas digne d'une femme Barbara Gould.