Cet été, on ne partira pas en vacances. Ou alors un tout petit peu, fin août. Arrivée de number three oblige.
Non mais attends, je ne veux pas te faire pleurer, hein. Bon, d'accord, en fait peut-être un peu.
Non, sans rire, c'est la vie, c'est comme ça et surtout c'est pour une drôlement bonne cause - même si la cause en question aurait pu décider genre d'arriver en mai, mais je dis ça, je dis rien.
Toujours est-il que c'est peut-être à cause de ce printemps très aléatoire, de ce mois de juin qui balbutie, ou de mon inactivité peu habituelle, mais je prendrais bien mes quartiers d'été...
A vrai dire, je me retrouverais bien comme par enchantement à l'ombre de ce citronnier croulant sous les fruits, dans cette maison magique où rien ne peut t'arriver.
Je passerais des heures à regarder les grappes de toits blancs qui s'accrochent à la montagne en face de la terrasse.
Et puis, alors que le soleil se coucherait, j'aurais rendez-vous avec ce visiteur du soir, espoir...
Oui, ces jours-ci, je me verrais bien chez mon amie M, sur cette île des cyclades à manger des figues tombant d'un arbre qui n'appartient à personne et à me baigner dans les eaux les plus limpides jamais rencontrées.
Mon paradis existe et je sais où il se trouve. Après tout, il nous attendra, n'est-ce pas ?
Il est où le tien ?