Surtout ce trimestre en ce qui concerne grand machin dont l'appréciation me confirme que j'ai raison d'être totalement folle de lui et par conséquent opposée à ce qu'aucune méchante fille ne me le vole un jour. Jugez plutôt:
"Bravo grand machin, pour ce dernier trimestre ! Tu es un excellent élève et tu sais aider ceux qui en ont besoin. Continue et bon courage pour la suite !"
Bref, je l'ai félicité comme il se devait, cachant la manifestation lacrimale jamais très loin quand il s'agit de tout ça.
- C'est Herbert, que j'aide, maman, qu'il m'a expliqué.
- C'est super, vraiment, mon chéri. C'est ton copain, c'est pour ça ?
- Non, mais quand même.
- Ah ben ouais, tout s'explique. En tous cas grâce à toi il a sûrement progressé, je suis très fière de toi.
- Non, il redouble.
- Ah. Tu as fait de ton mieux, c'est l'essentiel.
- Quand la maitresse lui a dit il a pleuré. Pourtant, c'est pas son genre" (ndlr: je confirme, Herbert, 1,60 en CE2 et caïd du quartier, n'est pas du genre qui chouine)
Il se tait un temps et puis un peu gêné.
- Moi aussi, un petit peu.
- Tu étais déçu mon coeur, c'est normal, tu t'es donné du mal
- Ben non, c'est pas ça, c'est que le pauvre tu vois ? C'est pas mon copain mais...
- ...Mais quand même, quoi.
- Ouais, voilà.
Je préfère passer sous silence les torrents de larmes que j'ai personnellement lâchés une fois la conversation terminée. A cause de tout ce qui est fierté et empathie. Faut comprendre, Herbert n'est pas mon copain mais quand même, tu vois.