Certaines villes s'apprivoisent, d'autres te tendent les bras. Istanbul est de celles-ci. Difficile de décrire, sans tomber dans la mièvrerie ou le cliché de la touriste énamourée, la beauté de cette cité. J'y suis arrivée avec peu d'attentes mais l'envie assez convenue de toucher du doigt la magie des mille et une nuits. Et c'est exactement ce qui t'enveloppe instantanément, à chaque coin de ruelle escarpée, à chaque minaret entrevu, à chaque dôme de mosquée.
Je ne vais pas enfiler les perles sur le mode "croisée des chemins, carrefour des cultures, un pied dans la modernité, l'autre dans son histoire" et pourtant ce sont ces formules à l'emporte pièce qui viennent à l'esprit, tant tout se mélange et se téléscope avec en fond sonore les chants ancestraux des muezzins qui se mèlent aux cris des vendeurs de chataignes, aux sonneries des téléphones et aux klaxons des trams.
Difficile de vous livrer plus que ça aujourd'hui d'autant que mes jambes sont restées quelque part du côté du grand bazar. On m'objectera que je n'écris pas avec mes pieds. Ce qui reste à prouver, cela dit.
Quelques photos pour vous mettre en appétit, certaines d'entre elles pourraient s'appeler "but where is caroline ?", je les poste juste pour que vous compreniez qu'à moins de changer de churros, je n'ai aucun avenir dans la bloguerie modesque. Ah parce que vous l'ignoriez ? Mais oui, absolument, les modeuses sont pour la plupart shootées par leur chéri, à qui elles ont fait suivre des cours accélérés de photographie, à moins qu'elles ne les aient choisis avec l'option Canon EOS. Ce qui n'est à priori pas le cas du mien. Lequel a néanmoins deux trois bottes secrètes, je vous rassure, mais ça n'a rien à voir avec le ski, Josiane.
Edit: Merci à tous et toutes de vous être inquiétés de la sorte pour ma grippe, j'ai fini par ressusciter samedi en fin de journée. Et aux dernières nouvelles, je ne l'avais refilée à personne de mon entourage.
La mosquée bleue (et non, comme me l'assurait avec un aplomb incroyable le churros, venu ici il y a vingt ans dans un état à priori second, la Sainte Sophie)
Allez, joue avec moi. Where is Caro ?
"non mais en la recadrant, on te verra super bien. Et puis c'est toi ou la mosquée, j'y peux rien".
"Non mais en te recadrant, hein..."
Sainte Sophie, un choc esthétique comme rarement. Il faut y entrer et se laisser emporter, les lustres qui semblent en appesanteur sont tout simplement envoutants.
Photo absolument inutile mais qui illustre assez bien mes ambitions artistiques, non ?
La mosquée bleue vue depuis Sainte Sophie
Le sol en marbre de Sainte Sophie est lui aussi hallucinant, patiné et fissuré, je ne saurais expliquer pourquoi mais c'est presque sensuel d'y poser les pieds (non je ne suis pas sous l'emprise d'antidépresseurs).
("ben quoi ?") (mis à part le fait que le churros a très manifestement la cataracte, cet endroit est incroyable, il s'agit d'une ancienne citerne dont les colonnes sont toutes le fruit de pillages des ottomans et proviennent de temples romains et autres. L'atmosphère catacombienne des lieux est unique).
Le pont et la tour de Galata, "chez nous", quoi...
Je vous laisse pour aujourd'hui, si l'ambiance soirée diapos ne vous lasse pas, je reviens demain avec d'autres photos de la mosquée bleue, du grand bazar et plus si affinités. Allez, une dernière pour la route, comme quoi peut-être qu'il reste un espoir.