Pour moi le Grand Bazar, c'était jusque là l'ancien nom du Prisu (ancêtre de Monoprix si on me suit) à Lyon. J'adorais aller au Grand Bazar, comme quoi on ne fait jamais rien que devenir ce qu'on a été. Ensuite j'ai dévoré le bonheur des dames du grand Emile.
Et puis hier, j'ai découvert le Grand Bazar, le vrai, the real one, celui qui a donné son nom à tous les autres, l'essence du printemps et des galaf, la substantifique moëlle du Bon marché, en somme (si si).
Là encore, je crains de n'être pas originale pour deux sous et mes photos ne rendent pas grand chose en plus, ce qui me désole parce que ça m'aurait évité de chercher comment retranscrire cette émotion. En deux mots, l'endroit en lui même vaut le détour, même si comme moi vous n'avez pas spécialement envie de repartir d'Istanbul avec un faux Prada, un perfecto jaune moutarde ou un trench rouge. Le grand bazar est un labyrinthe qui n'en finit pas, avec ses allées dédiées à la maroquineries, d'autres aux bijoux (très beaux sautoirs by the way), d'autres encore à la vaisselle ou autres luminaires. Partout également, des cafés et des garçons qui portent avec grâce de minuscules plateaux de verres à thé (ils arpentent tout le vieil Istanbul et ça donne l'impression que la ville n'est finalement d'un immense café à ciel ouvert). A noter: les vendeurs ne sont ni oppressants ni insistants, rien à voir avec certains souks marocains ou tunisiens que j'ai visités.
Voilà, je vous laisse avec quelques images pas très nettes, aujourd'hui ce sera la tour de galata et topkapi. Ah et hier, soirée magique en haut d'un immeuble de Galata dans un restaurant branchouille comme on les aime parfois (et comme je n'en trouve jamais lorsque je suis touriste, merci à Melisse, je crois), avec vue sur le bosphore et Sulthanamet. Le mojito était au même prix que son cousin parisien mais un poil plus chargé (= on était déchirés à 20h45). J'avais oublié comme c'était bon d'être ivre avec son amoureux dans une ville inconnue. Le retour dans les rues désertes et ventées de Galata m'a rappelé les premières heures de notre histoire dans un Bonifacio endormi. Bon après il s'est effondré comme une merde sur le king size bed et la réalité m'a rattrapée.
Bonne journée...
Faut pas croire même les ottomans au fait de leur gloire avaient des pous.
On dira ce qu'on voudra mais y'en a qui sont toujours dans les bons coups. Y'a-t-il un pays où on ne trouve pas une enseigne Pierre Cardin ? Ceux qui diront la France seront punis.
Celle ci c'est juste parce que j'aime l'idée du bonheur qu'elle suggère.