Hier j'étais sur le plateau des Maternelles. Pas pour parler de mon blog mais du grignotage des enfants. J'en connais un rayon sur le sujet, vous imaginez bien. Très franchement, j'ai du ouvrir la bouche deux minutes douze et je ne pense pas avoir dit grand chose de passionnant (en réalité j'en suis sûre).
Mais ça m'a fait bien plaisir de voir le studio de l'émission, de rencontrer les chroniqueurs et d'échanger quelques mots avec une nutritionniste, Laurence Haurat, dont je vous reparlerai très vite, parce qu'elle est l'auteur d'un livre qui m'a été chaudement recommandé par une psy que j'avais interviewé pour un papier à venir sur les sentations alimentaires.
"Libérons l'assiette de nos enfants", ça s'appelle.
Je le lis et je reviens très vite en parler, avec en prime une interview de l'auteur.
Pour revenir aux maternelles, je ne vais pas vous en faire un minute par minute parce qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses mais en l'espace de 2h j'ai réussi à me ridiculiser trois ou quatre fois.
- Pour commencer, à peine arrivée, j'ai renversé une partie de mon café sur MA robe comptoir des cotonniers (elle est de toutes mes sorties, l'exemple même du cadeau parfait) (parfait mais tâché, par contre).
- Ensuite, quand la coiffeuse m'a demandé si j'aimais mieux mes cheveux lisses ou souples, j'ai eu la pertinence de répondre "souples". Résultat, je me suis retrouvée bouclée comme Laetitia Hallyday (avant qu'elle essaie de ressembler pathétiquement à Victoria Bekham). Un poil nerveuse (parler en public avec des anglaises) j'ai fait valser le fer à friser qui a atterri sur ma robe maculée de café. Mon sang n'a fait qu'un tour et pour éviter d'avoir en plus de la tâche un gros trou (viscose + chaleur), j'ai balancé d'un revers de main ledit fer qui s'est explosé sur le sol.
- Je suis ensuite passée au maquillage (alors que je n'ai plus de boutons depuis deux ans grâce à mon Mirena my love mon amour, je m'étais réveillée avec le menton qui s'était pris pour un cerisier du japon). La maquilleuse, charmante, a masqué ces petites imperfections avec un fond de teint dément dont j'ai bien sûr oublié le nom, si ce n'est que c'était un lancôme. Après, elle a mis du fard marron glacé sur mes yeux. Alors que je m'extasiais, elle m'a répondu (gentiment en plus) que c'était parfait pour ce que j'avais, ça donnait un effet trompe l'oeil. "Vous voulez parler de mes paupières très légèrement tombantes ?", ai-je suggéré à peine vexée. "Non mais vous savez, ça c'est pareil (pareil que quoi, je n'ai pas osé lui demander), le jour où vous en avez marre, c'est trois fois rien à faire, 1/4 d'h sur le billard et dix ans de gagné", qu'elle m'a répondu. Ah, super, alors. Remets-y un peu de trompe l'oeil.
- Enfin, last but not least, le micro. Quand tu es en plateau, tu as un boitier autour de la taille avec un fil qui remonte par dessous ta robe et un micro qui se clipse au niveau de ton décolleté. Jusqu'ici, pas de problème, je n'ai eu besoin que de dix minutes d'explications pour comprendre exactement comment le positionner. On s'est ensuite tous installés et un à un, on a fait le test de parler dans le micro pour qu'en régie, ils vérifient si tout est ok.
Tout l'était.
Pour les sept autres personnes autour de la table.
Mais pour la numéro 8, ma pomme, en l'occurence, non.
Arrive l'ingé du son, super emmerdé.
- Je l'ai mal mis, c'est ça ?, plaisanté-je, connaissant ma gaucherie légendaire.
- Nnnnon, ce n'est pas ça, vous n'y êtes pour rien.
- Allons bon, c'est ma voix, je ne parle pas assez fort, elle est trop sexuelle, du coup tout le monde bande en régie ? (tentative désespérée d'entrer en empathie avec le garçon, histoire de juguler la panick attack pre-intervention en public) (j'avais auparavant tenté la complicité avec l'intégralité du personnel) (maquilleuse comprise).
- Non plus. Votre voix ça va...
- Ah. Mais il y a bien un truc qui cloche ?
- Ecoutez, vous n'y êtes pour rien. Ça se produit très rarement mais on connait le phénomène, on va régler le problème en sortant le boitier et en le laissant dans votre dos.
- Le... Le phénomène ? Je suis radio-active ou quoi ?
- Pas vraiment, mais c'est... C'est qu'il se trouve que votre peau, enfin, votre... transpiration (le boitier se trouvait au niveau de mon postérieur NDLR) (la NDLR permet de saisir la dimension tragicomique de ce qui suit), crée une interférence qui provoque un léger grésillement. Ce n'est pas grave, c'est la faute à personne, je... Enfin voilà, vous n'êtes pas responsable de votre transpiration.
- ... hin hin hin (ricanement de défense).
Sans rire, j'aurais lâché un prout dans le boitier je me serais sentie moins gênée. Je veux dire, TOUT le monde a du visualiser mon cul transpirant.
En résumé, donc: je ne ferai jamais carrière à la télé, pour cause de paupières tombantes et de sudation excessive du fessier.
"Un cas sur un milliard et pan ça tombe sur toi ! En même temps, tu as un billet tout fait", s'est étranglée de rire ma nouvelle copine Nadia, (oui, la chroniqueuse qui parle des blogs et du net dans l'émission).
Dont acte, Nadia !
Allez, je vous laisse, je vais m'essuyer les fesses.
Edit: la photo est censée prouver que mes paupières n'ont aucun problème de gravité mais en fait on ne voit rien. Je voulais aussi montrer le maquillage (super canon le maquillage, il faut l'avouer) mais on ne voit rien non plus (sans doute en raison des paupières qui tombent). Je sens que je suis définitivement perdue pour la cause tuto.
Edit 2: je vous montre par ailleurs mes cheveux qui dix heures après le tournage étaient pour le coup trop comme j'aime, souples et en bordel. Je crois que je vais finir par craquer pour le lisseur/boucleur de Michel. Ou me faire coiffer tous les jours au studio des maternelles.