Rentrée tard hier de Barcelone avec des centaines de photos plus ou moins réussies à trier tout en écoutant les histoires minuscules mais fondamentales des trois machins ramenés à Paris par mes saints parents. Billet par conséquent très court et illustré de deux trois clichés (après coup, plutôt une dizaine, essentiellement végétales, c'est ma nouvelle orientation bloguesque) du parc Guell.
Il m'avait été recommandé chaudement par une amoureuse de la ville qui se reconnaitra peut-être, friande également de rioja et des premières oeuvres du maitre Pablo P. Un endroit paradisiaque, que ce parc perché sur les hauteurs de Barcelone. Il devait être initialement une sorte de phalanstère, un lotissement utopique à la Corbusier imaginé par le très pieux mais néanmoins déjanté Gaudi. Finalement, seules deux maisons ont été construites, faute d'argent. Tant pis pour les potentiels habitants, tant mieux pour les promeneurs qui peuvent se perdre dans une végétation luxuriante où se cotoient lacivement orangers, palmiers, figuiers de barbarie, ou encore ces fleurs étranges qui se dressent entre les pins sur des tiges immenses et donnent la sensation d'être subitement devenus tous petits. Le parc Guell, c'est aussi cette terrasse bordée de banquettes en mosaïques que repeignent patiemment de jeunes femmes méticuleuses.
J'avais gardé cette image du beau Romain Duris pelotant Judith Godrèche sur ces bancs de pierre dans la fameuse "Auberge". Je vous confirme que c'était du cinéma, à moins d'être particulièrement exhibitionniste, il faut être sacrément en manque pour avoir envie de se tripoter au milieu de la foule compacte. Quant à s'asseoir sur les fameuses banquettes, ça relève du même challenge que de se trouver une place dans le RER A aux heures de pointes...
Parce que le parc Guell malheureusement, c'est en effet un flot ininterrompu de visiteurs qui nous a un poil gâché la visite. Et je vous prierai de ne pas me faire remarquer que nous étions finalement nous même tout ou partie de cette meute en goguette. Laissez-moi cette illusion de n'être pas qu'un mouton...
Le reste suivra dans la journée ou demain, je vous préviens que vous allez vivre à llheure espagnole toute la semaine, je ne suis que désolation d'avoir quitté Barcelone. Je veux qu'on me dise encore Hola et je veux des pimientos assaisonés de gros sel. Je veux une dernière sieste crapuleuse dans ces draps immaculés traversés de quelques rais de soleil. Parce que oui, parfaitement, nous avons déjoué les prévisions maléfiques de ce crevard de Joël Collado et bénéficié d'un temps plus que clément...
Bon lundi !