Allez, moi je dis, un petit up and down, ça ne fait jamais de mal. Promis, il n'y aura pas que des up, fini les bisounours, ça va saigner.
Up: Là, attention, c'est un big big big up, un coup de coeur monumental pour "Les bien aimés", dernier film de Christophe Honoré. Alors bien sûr, je partais conquise, tous les ingrédients pour que j'adore étaient au rendez-vous: la grande Catherine, sa fille Chiara qui m'émeut dès qu'elle parle, Ludivine Sagnier que j'apprécie un peu plus à chaque film et Louis - whooooo - Garrel (dois-je rajouter qu'il me... grrrrraou ?). Plus les chansons d'Alex Beaupain, un des compositeurs français les plus doués de sa génération. Et donc Christophe Honoré aux manettes, ce réalisateur dont j'aime tous les films. On rajoute à cela que cette fresque historiquo-amoureuse parle forcément aux 35 - 45 ans puisqu'elle raconte leur jeunesse entachée des années sida, et on obtient une Caro (moi) lyophilisée à l'arrivée. Je ne cesse de me répéter cette réplique de Deneuve à la fin: "Je ne crois plus trop au bonheur, ce qui ne m'empêche pas d'être heureuse". Tellement, mais tellement juste.
Up: Le dernier disque de Feist. Je suis fan de cette chanteuse, de son timbre de voix, de son allure. Je ne l'ai encore jamais vue sur scène mais compte bien y remédier dans les mois à venir. Son dernier opus, "Metals", que j'ai eu la chance d'écouter un peu avant sa sortie, est à la fois mélodieux et animal. Elle l'a enregistré à Big Sur en Californie, dans un studio de fortune construit sur cette pointe face à l'océan. Et franchement, lorsque je mets le disque, j'ai l'impression d'entendre les vagues se fracasser.
Up: Le dernier livre de Delphine de Vigan. Plus ça va, plus cet auteur me marque. Elle est d'une virtuosité qui me cloue par terre et "Rien ne s'oppose à la nuit" est à la fois la biographie de sa mère, suicidée il y a quelques années et une allégorie sur l'écriture, sur la façon dont on gère ce besoin impérieux qui s'impose à l'écrivain. Passionnant et dérangeant par moments.
Down: Tout ce qu'on ne dit pas sur les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement. Certes, le coca et l'orangina vont augmenter en raison d'une stupide taxe pour prévenir l'obésité (retenez-moi ou je fais un malheur). Mais ce dont les médias parlent peu (sauf que mon mari est un professionnel de l'assurance, mesdames et messieurs, alors je suis bien au courant), c'est que les mutuelles vont se prendre une fucking augmentation elles aussi. Et qu'à terme on va se retrouver avec une part hyper importante de la population sans mutuelle. Et ça, c'est juste bien dégueulasse.
Down: Le départ de Bernard Lenoir de France Inter. Ma jeunesse qui fout le camp.
Down: Ces primaires socialistes qui n'en finissent pas de ne pas commencer et donc de ne pas se terminer. Je suis résolument (je crois) pour François Hollande, mais j'aurais tellement aimé qu'ils soient assez malins pour se mettre d'accord plus tôt et qu'on n'en soit plus à offrir à la droite des photos ridicules où chacun fait mine de donner la main à l'autre. Ah et puis, pitié, quelqu'un peut-il donner une part de Saint-Honoré ou toute autre friandise à monsieur Hollande ? Parce que là, ça n'est plus possible, il va finir par passer entre le mur et le papier peint.
Down: Mon bébé qui entre à l'école dans moins d'une semaine. Ça n'est tout bonnement pas possible. Vraiment pas. La preuve ? Cet été, alors qu'elle avait un gros chagrin, elle s'est blottie contre moi sur la plage. Et s'est mise à téter mon sein. ça n'a duré que quelques nanosecondes mais j'ai du retenir mon envie de m'enfuir en courant avec elle, dans un pays où les mères et les filles resteraient accrochées comme ça l'une à l'autre, pour l'éternité.
Down: Cette saloperie que je me suis choppée au pied. Ma dermato m'a confirmé le diagnostic: dishydrose (hum pour l'orthographe), en clair, un eczéma. Rien de grave, mais qui n'a jamais eu ce type de bulles irritantes sur les orteils ne peut véritablement comprendre le sens du verbe "gratter". C'est simple la nuit dernière j'ai envisagé très sérieusement l'amputation à l'ancienne, mords entre les dents et couteau de cuisine en guise de scalpel.
Down: La soufflante que m'a passée la dermato en me voyant à poil (inspection des grains de beauté) (je précise). "Mais j'ai mis de la 50, hein", j'ai fanfaronné, alors qu'elle était proche de la catalepsie en voyant ma trace de maillot. "Mais enfin, la 50, ça n'a jamais protégé du cancer ma pauvre dame", qu'elle m'a répondu. Après, je ne me souviens plus de rien parce qu'elle m'a brûlé - de rage - quelques charmantes excroissances de chair autour des yeux (des pendulums) (alors, je fais toujours rêver, ou bien ?). A vif, qu'elle s'y est pris.
Up: le retour d'Omar et Fred. "Elle veut prouver qu'elle est la plus forte Ségolène ? Elle a qu'à soulever Martine Aubry". Je sais c'est con.
Up enfin, les amoureux allongés sur les pelouse du parc Kellerman. J'aime ce parc d'amour, même s'il est niché au pied du périph. La pelouse est d'un vert qui donne envie de s'y lover (y'aurait-il eu de la flotte cet été ou quoi ?) et le kiosque vend du thé à la menthe et des mister freeze.