Hier soir, après deux journées plutôt harrassantes - on ne reviendra pas sur la rentrée il me semble que j'ai été assez prolifique finalement sur le sujet - j'ai eu la chance de vivre une parenthèse enchantée.
Un instant de poésie hors du temps, un petit cadeau de la providence qui m'a permis non seulement de me poser deux heures sans avoir à me demander si je n'avais pas un rendez-vous téléphonique calé entre deux sorties d'école ou un formulaire d'inscription à remplir (je pense avoir écrit 79 fois mon numéro de téléphone depuis lundi matin et apposé le double de signatures au bas d'une centaine de papiers dont certains je crois se contredisent).
Stooooop. On a dit qu'on ne parlait pas de la rentrée.
Parlons plutôt de Feist.
Dont je vous disais récemment le plus grand bien, ayant eu le privilège de recevoir l'album "Metals".
Figurez-vous que dans le genre privilégiée de la blogo, ça ne s'est pas arrêté là. A savoir qu'hier, donc, Zaz et moi nous nous sommes rendues dans un lieu à part, un de ces havres de paix planqués en plein coeur de Paris, un hôtel particulier - même que c'est son nom - où nous attendait... Feist.
Enfin, d'abord, nous attendaient des casques ultra design IN2 mis à notre diposition pour écouter les chansons de Feist. Il y avait quelque chose de surréaliste à nous trouver dans ce jardin, de la musique plein les oreilles et à l'abri de rafales de vent qui faisaient ployer les arbres autour de nous. De quoi ne plus jamais oublier certains accords de cette chanteuse canadienne. En fermant les yeux, on pouvait presque se croire à Big Sur, en Californie, où cet opus fut enregistré et imaginer les vagues cogner contre les falaises.
Et puis elle est arrivée, frêle et gracieuse, loin, tellement loin de la moindre incarnation show biz, s'intéressant à ce truc bizarre qui consiste à tenir un blog, s'excusant presque de ne pas être fashion, répondant de bonne grâce à nos questions anônées laborieusement (enfin je parle pour moi là en fait) "You know, I wanted to thank you because you gave me a lot of pleasure" (oui, j'avoue, j'ai recyclé MA phrase balancée d'emblée à Bjorn d'Abba) (honte) (heureusement que Will n'était pas là) (en plus à bien y réfléchir je me demande si on ne peut pas imaginer que je parle de masturbation)
Attendez, j'ai malgré tout ajouté une touche personnelle en la gratifiant d'une véritable critique artistique de son disque (your last disk is so... GREAT) et en lui faisant part de mes sensations durant cette écoute ("It was so poetic you know, to listen your song, with the wind in the trees").
Je dois dire que je ne suis pas peu fière de cette dernière intervention qui a eu le mérite de sécher tout le monde et qui fut un peu le mot de la fin. J'ai cru déceler des larmes d'émotion dans les yeux de Feist (ou alors c'était de la peur en raison de cette histoire de pleasure) et je dois vous confier que je ne serais pas hyper étonnée que son staff me contacte pour une éventuelle collaboration avec elle.
Je crains hélas de devoir refuser, sollicitée comme je suis.
Non sérieusement, j'ai été charmée par l'artiste mais aussi et surtout par la belle personne que nous avons rencontrée, sa douceur, sa façon d'aborder l'écriture, sa manière d'avouer qu'elle était vide de mots et de notes l'année qui a suivi l'énorme carton de son précédent album et que pour recommencer à produire, elle a eu besoin de souffler, voir ses potes, penser à autre chose. Un jour, elle a senti que ça suffisait. Elle s'est complètement isolée durant trois mois. "Là seulement, seule avec moi même, les mots sont revenus".
Elle semble entourée d'amis de longue date, être fidèle dans ses attachements et vivre non pas pour ce qui gravite autour de son métier (succès, relations presse, show biz, etc) mais pour ce qui en fait l'essence: sa musique.
Voilà, je ne saurais que vous encourager à vous précipiter sur son album, je ne sais pas particulièrement parler musique mais il est... great. Et elle... aussi.
Merci Coralie. Et ravie d'avoir rencontré à cette occasion Amélie de Morning by Foley (à côté de moi sur la photo)
(une des plus croquignolettes rues de Paris)
Pardon mais on a déjà vu un "évé" bloguerie sans macarons ? (même si j'en conviens c'est très 2007)
(que les choses soient très claires, je suis repartie avec)
J'en connais une qui ne va pas naitre avec de la merde dans les oreilles.
(t'as vu ? c'est moi qui lui ai offert la tour eiffel. Et je kiffe parce qu'elle la porte hyper souvent)
(ça c'est ce que je regardais tout en écoutant l'album) (y'a pire) (je veux cette terrasse ou alors je retiens ma respiration)
Edit: y'a moyen d'avoir une idée de l'album sur ce très beau site