Hier, Rose jouait peinarde dans sa chambre, ce qui en soi est un événement aussi notable que l'apparition de la vierge devant cette brave Bernadette. Son frère, qui partage ladite chambre avec elle, est monté chercher son livre de maths - apparté: j'ai donc fourgué quelques centaines d'euros à La Redoute pour des bureaux qui ne servent à rien, ils persistent à faire leurs devoirs à mes pieds en étalant toutes leurs affaires et s'ils pouvaient s'asseoir sur mon clavier je pense qu'ils le feraient.
Il est monté, donc, puis redescendu totalement offusqué.
"Je ne sais pas ce que vous lui apprenez ou ce que tu lui as fait regarder aujourd'hui maman, mais là, Rose a déshabillé ses barbies et son ken et ils font des choses vraiment bizarres ensemble". Le pauvre, il aurait surpris ses parents en train de forniquer il n'aurait pas eu l'air plus perturbé.
Quelque chose me dit qu'on n'a pas fini d'avoir des problèmes. Sans compter qu'on a été à deux doigts qu'elle emmène à l'école ce petit canard pour grands que le churros a cru bon de ramener du boulot (un cadeau d'une caisse de prévoyance, preuve qu'il reste quelques poches d'humour ou de résistance dans des endroits qu'on ne soupçonnerait pas).
Bref, à part ça, ne JAMAIS fanfaronner auprès des copines sur le mode "putain je crois qu'on peut enfin respirer, mes enfants se sont finalement fabriqué des défenses immunitaires, depuis la rentrée on n'a presque pas vu un médecin".
Deux heures plus tard, le machin pointait à 39 de fièvre et le lendemain, c'est Rose qui dans une quinte de toux dégobillait ses petits pois.
La routine, quoi.
Résultat, vous m'excuserez du peu mais ce sera tout pour aujourd'hui.
Ah si quand même. Hier j'ai reçu un texto de Michel, le coiffeur des blogueuses et accessoirement propriétaire de mes crinière - il a un copyright sur ma frange - pour m'avertir qu'il ne validait absolument pas "ce brushing ringard à la Dallas" que Nadia venait de lui montrer sur son téléphone. Dans la foulée il m'a fixé un rendez-vous dès aujourd'hui pour "faire quelque chose parce que là on va où, hein ?". Je me demande tout de même si je ne suis pas en train d'entrer dans le show business. Je veux dire, c'est un truc d'Ines de la Fressange, ça, non, de recevoir des sms de son coiffeur ?
En tous cas elle va probablement être de celles qui font le premier pas.
Tu m'étonnes qu'il est pépère le Ken. Je serais lui je me méfierais du poney, cela dit, il semble avoir une vraie place dans le scénario. En fait si ça se trouve elle va devenir blogueuse pornographique. Une sorte de délit-maille mais qui s'appellerait le délit-boules.