A la demande générale voici donc la recette du gâteau-cul. Qui contrairement aux apparences n'a pas le goût de ce à quoi il ressemble. J'en veux pour preuve de sa déliciosité (non en effet le mot n'existe pas, Mahault) l'empressement qu'a eu ma copine Fanny à se resservir alors même qu'elle n'aime pas la crème de marrons.
Crème de marrons qui est pour plus de 50% dans la texture et le fondant du fondant en question. Qui est donc... fondant.
La recette est de Trish Deseine, ma papesse à moi, ma déesse du chocolat, ma référence à moi, voire tout simplement, ma préférence à moi. (j'ai envie d'écrire une chanson).
Outre le fait que ce gateau me rappelle une tuerie intergalactique mitonnée à Noël par ma tante Adeline et que je me prosterne devant toute préparation à base de chataignes, j'aime cette recette pour sa simplicité enfantine à la portée de la première teubé en cooking.
Pour épater vos amis et peut-être même les exciter, il vous faut:
- 500 g de crème de marrons
- 300 g de chocolat
- 150 g de beurre
Je confirme, on est assez loin des encas autorisés par le docteur Dukon. Ce qui en explique probablement la saveur exquise.
Comment qu'on fait ? On travaille la crème de marrons avec le beurre en pommade (je l'ai personnellement passé 10s au micro-ondes pour qu'il soit mou), jusqu'à obtenir une sorte de crème au beurre et aux chataignes. On se retient de manger le résultat séance tenante qui rappelle assez précisément la ganache des petites barquettes aux marrons que toute boulangerie digne de ce nom vend encore aujourd'hui (en tous cas à Lyon).
Ensuite, on fait fondre le chocolat au bain marie et on le mélange à la crème au beurre.
Enfin, on verse la préparation dans un moule à manqué ou à cake, chemisé au préalable de film alimentaire. C'est en vertu des plis de ce dernier que vous aurez peut-être la surprise de découvrir au moment du démoulage un joli trou du cul. Vous pouvez, si vous êtes scrupuleux et un brin tatillon, lisser le dessus du gateau pour éviter l'effet "glace à l'italienne" (vision positive des choses) ou étron fraichement moulé (vision Dukon).
Vous patientez une nuit pendant que le fondant repose au frigo. Et le lendemain, vous évitez de le servir après un boeuf bourguignon/pâtes fraiches, au risque de ne plus pouvoir regarder votre balance en face durant la semaine qui suit. Trish, qui n'est jamais avare de bonnes blagues, suggère de l'accompagner de mascarpone fouettée et de brisures de marrons glacés. Moi j'appelle ça un attentat diététique. Mais comme je suis un brin kamikaze dans l'âme, la prochaine fois je tente le coup.
Voilà, c'est tout.
Ah si, pour le pif à boire avec, voir photos.