Donc c'est les soldes aujourd'hui. Ce qui ne va pas faire l'objet de ce billet parce que je suis bien infichue de vous donner de quelconques conseils d'achats, tellement je suis ce qu'on appelle une disfonctionnelle des soldes. A savoir que je vais probablement craquer comme chaque année sur les seuls produits de la nouvelle collection. Rien à faire, je suis inapte. Mais chez Violette vous avez un look book nickel.
A part ça, je suis allée voir "Une vie meilleure" au cinéma lundi soir. Nous profitons en effet de ce que mon frère squatte mon canapé (= mon bureau) en attendant de trouver un logement (si quelqu'un a sous la main un studio/F1/ F2 (soyons fou fou) dans Paris intra-muros à moins de 1000 euros par mois, qu'il parle ou se taise à jamais). Nous profitons, disais-je de ce qu'il squatte notre canap' pour lui faire exercer le métier qui va avec: baby-sitter. Gratos, ça va sans dire.
Et nous avons donc vu "Une vie meilleure". Que j'ai beaucoup aimé. Ce qui n'était pas gagné étant donné que je n'apprécie pas Guillaume Canet (ni ses petits mouchoirs, j'en suis navrée). Mais là, il est sobre et juste, ce qui suffit à me réconcilier avec lui. Quant à Leïla Bekhti, elle confirme tout le bien que je pense d'elle film après film.
L'histoire tient en quelques mots: un jeune couple qui rêve de monter sa propre affaire, un resto au bord d'un lac, se fait piéger par le surendettement et les crédits à la consommation. Acculés, ils se voient obligés de se séparer, Nadia partant au Canada pour un boulot de serveuse et laissant provisoirement son fils de 9 ans à Yann. Sauf que le provisoire se met à durer et que Yann, en plus de se démener comme un diable pour se tirer d'affaire, s'improvise père, ce qui n'était pas franchement dans ses plans. Bien évidemment, quand on est dans la merde, on attire les salauds comme le miel les abeilles. Le salaud en question étant un marchand de sommeil comme on les déteste, louant des cages à lapin insalubres aux pauvres gens (vous voyez le fil conducteur de mon billet ?).
Un beau film, donc, sans pathos excessif, sans procédés tire-larmes. Un film politique mais qui le fait assez intelligemment pour qu'on n'ait pas l'impression d'un plaidoyer et assez subtil pour que Yann et Nadia n'apparaissent pas uniquement comme les victimes du système. La morale, s'il y en a une, c'est que parfois les rêves sont plus grands que nous et qu'il ne suffit pas d'en "vouloir" comme le prétendent les jeunes loups au cul bordé de nouilles depuis leur naissance. Il y a aussi l'espoir que la vie puisse être meilleure, d'une façon dont on ne l'avait pas prévu, mais finalement, qu'est-ce que ça peut faire ?
Voilà, sinon je vais peut-être voter Eric Cantona, moi.
Bonne journée