Comme chaque année depuis ma plus tendre enfance, nous partons une semaine en famille dans notre briançonnais chéri. Au programme - si la météo nous l'accorde mais rien n'est moins sûr -, siestes dans les chaises longues au soleil, terrasses d'altitude avec vin chaud qui va bien, thermes à Monetier les bains, ballades dans la vallée de Névache et, s'il reste un peu de neige, quelques descentes à ski. Et puis des raclettes, des tartes aux myrtilles, des parties de belotte au coin du feu, des retrouvailles familiales, de grosses platrées de pâtes et des jets de cailloux dans le torrent.
Je ne saurais dire à quel point tous les ans ce séjour me ressource, comme si chaque parcelle de mon corps se rechargeait d'énergie une fois passé le col du Lautaret. Je sais d'ores et déjà qu'en fait de vacances il va plutôt s'agir d'une délocalisation de mon bureau. Alors même que je pensais avoir des mois d'avrile et de mai de la loose niveau boulot, j'ai évidemment reçu deux grosses commandes à trois jours de partir. Une moitié de mon cerveau se réjouit de ne pas avoir à psychoter, l'autre pleure des rivières à l'idée de passer des coups de fils à droite et à gauche depuis un endroit où jamais plus de deux barres de réseau ne s'affichent sur les portables (et ce uniquement dehors au beau milieu du jardin, paye ta caillante pour téléphoner). (sachant que les piafs là bas piaffent tellement fort que faire genre qu'on est au bureau pendant la conversation est totalement impossible).
J'essaierai de poster un peu, mais je ne promets rien, il n'y a pas de wifi dans mon petit village et la moindre connexion dans la station est au prix du baril de pétrole.
Mais j'enverrai à minima quelques cartes postales via l'Iphone et lundi il y aura même un billet fashion que j'ai programmé. (truc de dingue)
En attendant, quelques j'aime avant de partir, avec en vrac, de la politique à la sauce machin, des chaussures de super-héroine, du papier peint qui fait rêver et un sweat un (tout petit) peu fluo. Oui, beaucoup de mode, en fait, l'occasion faisant le larron (j'ai suis allée voir hier une copine qui bosse dans un bureau de presse, sorte de caverne d'Ali Baba recellant d'objets de désir...)
Bon week-end...
J'aime donc ce sweat acheté à Monop il y a quelques semaines, ce que je kiffe en réalité ce sont ces minuscules points de fluo qui font penser qu'on y a projeté de l'encre rose...
J'aime cette lettre écrite par le machin à Nicolas Sarkozy, sans que je n'intervienne une seconde. Depuis, sa soeur est persuadée qu'on va tous finir en prison.
J'aime ces manchettes Coralie de Seynes et tout ce qu'elle fait d'ailleurs, c'est une très jeune créatrice qui monte et je trouve ça vachement bien, moi, toutes ces filles qui tentent de vivre de ce qu'elles aiment...
J'aime ces chaussures que ne renierait pas Wonder Woman. Ce sont des chie mihara et bien que le nom de cette marque me laisse depuis toujours perplexe, ça fait une éternité que j'ai envie de les essayer, je crois que je vais finir par me laisser tenter, même si c'est un vrai budget... (celles en entrée de billet sont mes préférées)
J'aime ce papier peint qui invite au rêve, il était lui aussi exposé dans ce bureau de presse et si j'avais le moindre talent en la matière, j'en collerai sur un des murs de ma chambre.
J'aime définitivement et for ever cette petite semaine pendant laquelle on peut se promener à Paris sous les cerisiers en fleurs...
J'aime la verrière du hall enfin rénové de la Gare de Lyon. J'aime de toutes façons toutes les verrières de gare, ça fait partie des choses qui me fascinent, m'émeuvent, m'impressionnent. Allez comprendre...