Ayant autant de personnalité qu'un brin de muguet, je suis en quête depuis des semaines d'un pantalon 7/8è (= à mi-cheville) bleu pétrole. Il n'aura en effet pas échappé aux plus observatrices d'entre vous que le bleu pétrole est le noir de ce printemps (pourri). Las, pour ce qui est du 7/8è, n'ayant point grandi depuis mes 16 ans et demi, je suis marron à chaque fois. Quand au bleu 2012, c'est à se demander si toutes les modeuses n'ont pas pré-empté depuis l'automne les stocks des zara and co, parce que jusque là, nada, c'était trop clair, trop jean, trop foncé, trop tout en fait et en tous cas pas le bleu pétrole que j'avais admiré notamment sur l'une de mes icones affluentes.
Et puis le miracle H&M s'est à nouveau produit. Non seulement le bleu de ma trouvaille est merveilleusement pétrole mais par la grâce d'un modèle à revers - auquel j'ai fait deux trois tours de plus bien sûr - (ce qui n'est pas nécessairement très magnifique mais je ne suis pas pointilleuse), il est également 7/8è. Ou pas loin.
Combiné à mes bottines monop qui font la blague à Marant et à ce brand new bag aux dimensions parfaites (= assez petit pour ne pas me démonter une épaule mais assez grand pour y fourrer l'air de rien mon attirail indispensable), je crois pouvoir affirmer qu'il en jette.
J'avoue, en matière de look, je suis aussi répétitive qu'un discours de Guaino. Mais vous savez quoi ? Je crois que la quarantaine a ça de merveilleux qu'elle met un point final aux tentatives desespérées de ressembler à des modèles qui ne nous conviennent pas. Enfin je dis ça, je suppose. A 32 ans j'ai encore un peu le temps de voir.
* Le sac est un Zadig&Voltaire, modèle Polly, offert par le site Forzieri, temple de perdition absolu pour les addicts d'accessoires comme moi. J'y ai notamment repéré quelques paires de shoes complètement fantasmatiques ainsi que deux ou trois autres sacs (c'est un pan de ma personnalité que je vous ai caché, je ne suis pas seulement accro à la nicotine, au chocolat et à Nicolas Domenach, j'ai un net penchant pour la bagagerie qui prend toute sa saveur lorsqu'on sait que je ne prends pas nécessairement le temps de vider les sacs lorsque j'en change. Ceux qui sont contents, c'est les gens de la commission de la carte de presse, que je contacte régulièrement pour qu'ils me rééditent ladite carte. Laquelle dort peinarde dans l'une de mes besaces au rebut).
Edit: histoire de faire le job de modeuse jusqu'au bout, la veste vient de chez Brooklyn Bridge Factory, j'en avais parlé y'a peu. Je ne vous dis pas sa joie d'être de sortie hier en ce premier mai ensoleillé.
Edit2: Je sais que c'est vraiment très étrange mais d'avoir un sac à chaine me fait sentir très hot. Je veux dire, sexuellement. Il fallait que j'en parle à quelqu'un.
Edit3: Et sinon je me suis un peu demandé toute la journée d'hier si le fait de bosser chez moi ET pour une officine faisait de moi une VRAIE travailleuse. Toujours pas trouvé la réponse. En même temps j'ai passé une bonne partie de mon 1er mai sur mon ordi à suer sur un article qui ne voulait pas s'écrire tout seul. Le con. Bosser un 1er mai, je me demande si en plus ça ne fait pas de moi quelqu'un de droite. Fausse travailleuse ET de droite, me voilà bien partie dans la vie.