J'ai l'impression qu'on a tous connu une Valérie Trierweiler dans sa vie. Je me souviens ainsi, alors que j'étais encore au lycée, de la nouvelle petite amie d'un garçon qu'en réalité je kiffais grave mais qui officiellement était mon meilleur pote. C'était fou comme en peu de temps elle était parvenue à fiche un bouzin pas possible dans la bande, rendant le copain en question aussi docile qu'un caniche à sa mémé et aussi fun qu'une déclaration d'impôts. Petit à petit elle s'est aussi mise à décider de qui aurait les faveurs de ses invitations et guess what, je n'étais pas dedans, manifestement la complicité que j'entretenais - et que je ne me gênais pas de brandir au grand jour - avec son chouchou était bien trop envahissante.
A l'époque, je ne comprenais pas. Je me disais que tout de même, elle était vachement gonflée, elle avait déjà tout, le mec le plus bankable de la terminale B, les yeux les plus jolis jamais vus, des cuisses plus fines que mes bras à l'époque et une mère DIVORCÉE (le summum du cool dans mon esprit de petite fille gâtée issue d'une famille conventionnelle) qui l'emmenait au HAMMAM (gros gros level d'originalité également, d'autant que j'ai longtemps confondu hammam et bordel).
Je ne comprenais pas, donc, pourquoi cette nouvelle venue, synonyme pour moi de tous les maux s'acharnait en plus à me détester. Après coup, bien sûr, je me suis légèrement remise en question et je serais éventuellement prête à admettre que je ne lui avais pas non plus facilité la tâche, criant sur tous les toits par exemple qu'elle était à peu près aussi vive que la seiche que nous disséquions à l'époque en cours de biologie. Et entretenant le doute sur cette histoire de bordel.
Bref, tout ça a fini par se tasser (je suis partie faire ma vie à Grenoble et j'ai réalisé qu'après tout si mon pote était heureux, il n'y avait que ça qui comptait) (enfin, ça je me le suis dit après lui avoir enfin déclaré mon amour dans une lettre qui commençait par quelque chose comme "je ne comprends pas ce que tu fais avec cette conne") (on imaginera le succès de l'entreprise).
Je me suis donc exilée à Grenoble, histoire de me faire oublier (j'avais également sur un malentendu et après beaucoup de verres légèrement Monicalewinské le dit garçon et toute la bande l'avait appris).
Et voilà pas que cette trainée s'est mise à soutenir mon adversaire au bureau des élèves de Sciences Po.
Non je déconne, la comparaison qui n'est pas raison s'arrête là. Comme si Ségolène Royal taillait des pipes, aussi.
Bref, ce que je voulais écrire sur cette lamentable histoire qui, bien que ça ne soit peut-être pas évident dans ce billet sans tête mais avec beaucoup de queues, m'a sensiblement agacée hier (= occupée une grande partie de mon après-midi censée être consacrée à un boulot à rendre pour la semaine dernière), c'est qu'on peut être au plus haut poste jamais convoité, faire partie à priori de ce groupe de gens très sérieux qui n'ont pas vraiment le temps de déconner et se retrouver malgré tout au beau milieu d'un vaudeville. Je ne sais pas si ça me rassure ou me terrifie à vrai dire. Mais sur un plan purement politique, je suis assez convaincue que ce mouvement de bravitude de madame trierweiler, est dévastateur. Il nous ramène à ce qu'on a essayé de fuir, cet étalage de vie privée dans un contexte de crise internationale et franchement je pense que la droite n'en attendait pas tant pour jubiler.
Et quand bien même, parce que je sais que certains sont partisans de cette version, Valérie Trierweiler n'aurait que voulu exercer sa liberté de twitter, parce que y'en a même qui l'ont vu voler, on ne pourra pas m'enlever de l'esprit qu'à tout prendre elle aurait mieux fait de s'adresser à la candidate socialiste qui refuse de se retirer, rendant possible l'entrée à l'assemblée de la petite fille de Jean-Marie Le Pen. Je pense qu'il y a sûrement d'autres causes à défendre que celle du soldat Falorni, opportunément opposant de l'ex à François. Et très certainement pas mal de façons de se distinguer sans tomber dans le cliché de la nouvelle compagne qui voudrait effacer bonnement et simplement tout ce que son mec a vécu avant.
Voilà c'est tout, c'est con au départ je voulais parler de l'adolescence de ma fille et de la façon dont parfois c'est casse burnes, les ados. Ceci dit, à bien y réfléchir...
Edit: Rien, mais alors rien à voir, mais une copine vient de lancer son site de dépôt vente d'habits pour enfants, Mom2Mom. L'occasion de se "débarrasser" des fringues en très bon état que l'on peut avoir et d'en acheter d'autres à des prix bien plus intéressants qu'en magasin. Une mine pour des cadeaux de naissance ou pour se faire le plaisir d'une marque inabordable plein pot mais accessible d'occasion. Genre cette chemise Isabel Marant à 36 euros que j'achèterais bien pour ma grande ou cette robe Zef à étoiles pour ma Rose. J'en parle uniquement par amitié et parce que je suis toujours vachement admirative devant ce type d'initiatives qui exigent pas mal de culot et beaucoup d'énergie pour les mettre en oeuvre. Autrement dit, aucun partenariat sponsorisé ne se cache derrière cet Edit... Ah et on me signale dans l'oreillette qu'il y a - 25% jusqu'au 30 juin !