Vendredi dernier une amie m'a invitée au débotté à l'avant-première du film avec Gad Elmaleh et Sophie Marceau, "Un bonheur n'arrive jamais seul". Le churros étant arrivé exceptionnellement avant 20h30 ce soir là, je suis partie ventre à terre sur les champs, ravie à l'idée de me faire une toile sur le vif entre copines avec en prime des peoples pour de vrai dans la salle.
Enfin des peoples...
... Sophie Marceau, quoi. VIC BERRETON.
"- Ils sont derrière nous !
- T’es sûre ?
- Je te le dis !
- Je crois qu’ils veulent nous rattraper... Ralentis sans en avoir l’air... Ralentis je te dis !
- Si je ralentis d’avantage je m’arrête !
Ou le non moins savoureux:
Vic: Ça fait rien laissez tomber, de toutes façons vous en avez rien à foutre ! Vous vous êtes même pas aperçu que j’ai paumé ma gourmette en or que j’ai raccourci ma frange, vous l’avez même pas vu ! J’ai plus rien à me mettre j’ai plus de chaussettes dans mon tiroir, vous avez même plus le temps de me faire réciter mes leçons, ni de me faire à bouffer ! Ça vous est bien égal de savoir si j’suis heureuse ou malheureuse !
Claude Brasseur : Mais qu’est ce qu’elle a ?
Brigitte Fossey : 13 ans...
Sur l'ile déserte, celle où à force que tout le monde y aille avec ses cinq CD et ses dix films on risque d'être un peu serrés, sûre que j'emmènerai mon DVD de la Boum. Et aussi la 2 même si c'est moins bien.
Il y a quinze ans, je l'avais croisée dans une rue du Marais. Salopette en jean et marcel blanc, une sorte d'apparition pour la nouvelle parisienne que j'étais et qui pour seule célébrité n'avait vu jusque là que Jean Poiret place Bellecour à Lyon, sortant d'une représentation de la cage aux folles.
Vendredi, même aura sur la scène du Gaumont Marignan. "Il n'y en a qu'une comme elle", qu'on s'est dit avec ma copine, en mode fan de. "C'est notre Julia Roberts", ai-je ajouté doctement (j'ai fait sciences-po).
Sans blague, c'est difficile à expliquer mais voilà, voir Sophie Marceau en vrai c'est un peu comme croiser Meg Ryan avant qu'elle n'ait été réincarnée en canard.
En revanche, bien qu'étant par nature altruiste et magnanime, je m'étonne quelque peu que le temps ait décidé de s'arrêter pour Vic qui n'a donc que quelques années de plus que ma propre fille de douze ans, alors même qu'elle est j'en suis convaincue bien plus âgée que moi (j'ai 32 ans).
Et le film ?
Le film est une comédie romantique plutôt bien ficelée, malgré une ou deux longueurs. Un parfait prétexte pour une soirée de filles avec coktails roses après. Deux heures pas désagréables (euphémisme) en compagnie de Gad - fiouu - Elmaleh qui dans le registre de la séduction s'en tire vraiment très bien. Mention spéciale à son déhanchement quand il danse le tango. J'étais un peu émotionnée (je bandais). Je crois que j'ai enfin mis le doigt (hin hin hin) sur ce qui me fait démarrer au quart de tour chez un homme. Je m'en doutais un peu après Polisse et le solo de Joey Starr dans la boite de nuit. Mais là je suis formelle. Les hommes qui dansent - bien - peuvent assez facilement disposer de mon corps.
Voilà, après ce billet qui va loin, très loin, je vous laisse, hop au Grau (du roi), avec Violette et Elise. Ouais, je rempile pour une petite expédition au pays de Little Marcel. Tellement bien reçue l'année dernière que j'ai assez peu hésité avant d'accepter l'invitation (il se pourrait que j'ai un peu suscité ladite invitation).
A bientôt en somme.