J'ai l'écriture douloureuse. Curieusement, pas pour le blog où ça "coule" en général assez facilement, hormis les minute par minute qui peuvent me donner du fil à retordre (être drôle est un des trucs les plus fastidieux au monde en fait, respect éternel pour ceux qui le sont "professionnellement"). Mais lorsque je dois me mettre à la rédaction d'un article, une fois que j'ai rassemblé tous les témoignages dont j'ai besoin, je passe par des affres qui n'ont rien à envier à ceux que j'ai également connus pendant les révisions de tous mes examens, du bac jusqu'à la fin de Sciences po. Je bénis d'ailleurs le ciel qu'à l'époque internet n'ait pas existé, pas certaine sinon que je serais bachelière à l'heure actuelle.
Forcément, contrairement à quelques êtres d'exception, mes stratégies d'évitement ne reviennent jamais à relire tout Chateaubriand, lancer une machine ou trier ENFIN mon armoire à fringues. Non, ce serait même exactement l'inverse puisque l'un de mes passe-temps favoris lorsque je suis censée "m'y mettre" consiste à remplir des paniers virtuels de fringues sur les sites de vente en ligne, La Redoute et Asos en tête (mais je ne suis pas bégueule, même Darty peut m'occuper un bon moment). Paniers que je ne valide heureusement que très rarement mais dont les robots espions se souviennent, eux, ce qui me vaut des mails très PERTURBANTS me rappelant que j'ai encore 1h et 34 minutes pour terminer mes achats. Une heure et 34 minutes durant lesquelles je tente de me convaincre que non, je n'ai pas VRAIMENT besoin de ce faux col amovible ou d'une paire de leggings en cuir qui vont faire frrriuut friuuuut à chacun de mes pas (saletés de cuisses qui se touchent).
Bref, pourquoi suis-je partie dans ce monologue alors que je prévoyais un billet "J'aime", personne ne le sait, en tous cas pas moi. Ou alors c'est parce que je suis dans la phase "avant" écriture, assez délicate également en terme de procrastination, qui consiste à trouver puis joindre les personnes qui par leurs témoignages me permettront de faire mon papier. Et qu'entre deux coups de téléphone, je me suis laissée aller à mon deuxième TOC online, à savoir éplucher le site Homelidays pour y trouver la maison de mes rêves, en Grèce, en Espagne ou aux Seychelles. Sachant que je repartirai à coup sûr en Corse l'année prochaine (inch'allah).
Et puisque j'en suis à vous parler de ça, je suis donc dans la préparation d'un article sur la quête de spiritualité et le besoin qu'ont certaines personnes aux alentours de 40 ou 50 ans, d'aller vers des activités répondant à cette quête: retraites, cours de yoga, initiation au bouddhisme, méditation, etc. Si vous pensez correspondre à ce profil, n'hésitez pas à m'envoyer un mail à cfrancfr(at)yahoo.fr. Je précise que je cherche pour cet article des personnes de 50 ans et plus.
Voilà, du coup je ne sais plus bien si je vous fais un "J'aime", on va dire que oui.
J'aime avoir pour la première fois depuis presque dix ans que mes enfants sont scolarisés déjà torché la tannée des fournitures scolaires (ce qui méritait bien une grosse tablette de mon chocolat préféré). Dans un monoprix désert et accompagnée de la chérie uniquement, on a été d'une efficacité incroyable. La facture à l'arrivée était néanmoins salée et le jeune caissier a failli s'évanouir au 22ème cahier grand format et grand carreaux.
J'aime cette silhouette gracile qui attendait comme nous ses valises à Orly. Même de dos il m'était facile de reconnaitre l'héroine inoubliable d'A nos amours. Je l'ai prise à la volée de dos et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne voit qu'elle.
J'aime le contraste avec ces jeunes filles également en transit à Orly. Lookées, stylées, portant sur elles de la marque qui coûte un bras et absolument pas gênée pour l'une d'entre elles de donner un peu l'impression d'avoir oublié quelque chose (sa jupe ?). Le genre de filles auxquelles je n'ai jamais ressemblé et auxquelles je n'ai pas vraiment de raison de ressembler un jour, mais que je ne peux m'empêcher d'envier un peu, pour cette coolitude, peut-être (elles peuvent porter des leggings en cuir elles).
J'aime le souvenir aussi des cheveux de ma Rose, bouclés et patinés par la mer et le soleil. Un ombré hair naturel en somme.
J'aime enfin la classe absolue de ma copine Maud, ci dessus, qui d'une simple robe H&M que je n'aurais sûrement pas regardée (je n'ai pas le gène du dénichage de fringues chez H&M) fait une tenue qu'on pourrait penser sortie tout droit de chez Saint-Laurent. Elle a toujours eu ce truc, cette féminité indomptable et qui se passe d'artifices. Et puis un attachement à sa liberté qui me donne des ailes à chaque fois que je la vois. C'est un peu mon Elizabeth Badinter à moi, mais je ne sais pas si cette comparaison lui plaira.