Hier, je récupère Rose après l'école et lui pose la rituelle question, "ça s'est bien passé aujourd'hui ?".
"Non, c'était difficile", elle répond, des trémolos dans la voix. Et de m'expliquer: "J'ai une amie, une de mes meilleures amies, qui va partir dans une autre école à cause d'un néménagamement (on n'est pas rendus) et je la verra plus jamais. On a fait un goûter pour lui dire au revoir. Ça me fait triste, j'ai même eu des gouttes de pleurs. Regarde, j'en ai encore".
"Ma pauvre chérie, c'est normal d'être triste, mais peut-être que vous pourrez vous voir en dehors de l'école, non ? C'est qui d'ailleurs, ce n'est pas Myriam ?", je demande alors.
- Non, c'est pas Myriam.
- C'est Clémence ? Oh, noooon, pas Clémence ?
- Non, c'est pas Clémence.
- Ben c'est qui alors ? Nouane-essaï ? (ce prénom n'est sûrement pas répertorié mais je fais avec ce que la prononciation de ma fille me permet).
- Non, c'est pas Nouane-essaï.
- C'est qui alors, cette meilleure amie ?
- Je sais pas. J'ai faim. Je peux regarder mon dessin animé ? Il rentre quand papa ?
Bref, ma fille s'y connait en résilience.
Après, elle a exprimé sa créativité ou exorcisé sa peine, je ne sais pas bien en réalité. Proenza Schouler peut aller se rhabiller, au niveau du mix and match je crois qu'on tient une vraie tendance.
Bon week-end.