Hier ma journée a commencé de la pire des façons. D'abord j'avais mal dormi, une espèce de crise d'angoisse assez rapidement cataloguée par mes soins comme un pré-anévrisme (je vais bien sinon). Réveil la tête dans un étau, avec l'impression d'une montagne à gravir tant j'étais à la bourre pour un rendre un papier qui me tenait à coeur en plus. Et bien sûr, comme il est de rigueur, les emmerdes volant en escadrille, alors que j'avais mis un point final à ce dit papier et que je n'en étais pas mécontente (du papier), mon ordinateur a planté.
Cette seconde où tu réalises que la dernière fois que tu as enregistré c'était... la veille après avoir écrit les dix premières lignes. Et cet espoir insensé qui s'empare de toi quand une fois l'ordi violemment éteint manuellement parce que plus rien ne bouge depuis 1/4 d'h, tu t'apprêtes à le rallumer en t'imaginant que si ça se trouve, si, en fait, tu avais enregistré. (mais en fait, non).
Je passerai sur ces quelques minutes de respiration par le ventre (mon anévrisme palpitait tant que j'aurais pu l'entendre), pour en venir au fait: j'ai du tout réécrire et accepter l'évidence: mon ordinateur est à deux doigts de me présenter sa démission. J'imagine qu'il penche pour l'auto-entreprenariat.
Bref, la journée avait mal commencé et il se trouve que j'avais un dèj de prévu avec Violette et Cécile pour parler boulot (référencement, SEO, influencerie, syndicalisme des indépendants, etc) (compensées, imprimé graou, chemises qui tombent mal, aussi). J'ai failli annuler et puis je me suis dit que parfois avoir des amies, c'est bien utile. Un peu d'astuce et d'espièglerie aussi.
Un hamburger juste à crever de bonheur plus tard, les voilà qui me disent qu'elles ont une bonne idée pour me remonter le moral. Un petit shooting mode. On est comme ça dans la bloguerie, complètement fofolles.
Il faut dire que j'avais mis le paquet sur mon outfit, tout en nuances: robe tête de mort, boots noires et blouson en cuir. Je crois que j'avais envie de faire passer un message.
En vérité ça m'a fait du bien, même si je vous le dis, je n'assume pas du tout la street photographie. Je tire une nouvelle fois mon chapeau à toutes celles qui font ça quotidiennement, moi à chaque passant qui passait (richesse du style, bonjour), j'avais la très nette impression d'entendre des rires étouffés. En fait c'était juste Violette et Cécile qui se moquaient de mes collants en tire-bouchon. Elles n'avaient pas compris que c'était mon twist enfantin, une manière bien à moi de dédramatiser mon côté black sabbath. Elles n'ont rien voulu entendre alors entre deux prises je les remontais (mes collants).
Au bout d'un moment, constatant qu'au niveau de la pose on frôlait le pathétique, Violette a eu cette idée brillante de me faire marcher. Je me suis exécutée, ressuscitant Aldo Macione.
Voilà, sans rire, s'il y a une combinaison en laquelle je crois dans la vie c'est celle associant une robe un peu légère avec un blouson en cuir qui va bien. ça et le slim/boots/tee.
Et le blouson en question est un Brooklyn Bridge Factory, modèle Ruby. Je ne le quitte plus, il est léger comme une plume et en même temps se tient vachement bien. On parlait de mes essentials la dernière fois, je crois que j'en tiens un. J'ai hâte qu'il soit tout tanné, tout limé, parce que j'aime bien, aussi, les cuirs limés. Les vins blancs aussi. Limés. J'aime bien. Merci BBF pour ce cadeau.
(sac via Forzieri)