Attention, billet à haute teneur en détestation. Parfois, il faut bien avouer que la blogueuse, être complexe mais néanmoins attachant, est sacrément vernie.
A savoir que de temps en temps, on doit donner de notre personne pour aller tester des soins visages et autres massages sous jets, tout ça en dormant dans ce genre d'hôtel dont on voudrait faire sa maison. (Mais les blogueuses, hélas, ont un peu le même destin que Cendrillon. Et croyez-le ou non, mais une fois rentrées à Paris, elles prennent le métro, comme tout un chacun, leur valise chargée à bloc de Salidou. La vie est décidément très injuste).
Cette longue intro pour vous raconter donc que nous étions sept filles survitaminées invitées au Grand Hôtel des Thermes de Saint-Malo, pour deux jours de papouilles intenses et multiples pia-pia-pia, tout ça agrémenté de kouign-aman indécent, de queues de Langoustines grillées ou de Saint-Pierre parfaitement assaisonné. Epuisant.
Cet hôtel, il faut que je vous le dise, je l'ai dans le viseur depuis qu'il y a treize ans moins une semaine, j'ai accouché de mes twins. A l'époque, je m'étais jurée qu'une fois ma couvade de quatre mois sur mon canapé terminée, j'irais faire péter la thalasso pour jeune maman. Sauf que les enfants se sont pointés avec beaucoup trop d'avance, qu'ils sont tombés malades et que le temps aidant, ça n'était plus le moment. Pour Rose, idem, j'ai loupé le coche.
Et bien sachez que tout vient donc à point pour qui sait attendre et que plus on attend, plus c'est bon. D'autant que ce qui tombe bien c'est que n'ayant jamais totalement retrouvé mon corps de jeune fille, ça n'était pas bien grave que je n'ai pas accouché récemment (par contre je n'avais pas anticipé le fait de tomber enceinte d'une motte de beurre breton une fois sur place).
Sérieusement, l'hôtel est canon, tout particulièrement les chambres donnant sur la mer. Je crois que c'est mon kiffe absolu, ouvrir ma fenêtre le matin et contempler l'océan. La plage du Sillon est en plus gigantesque et offre un spectacle changeant perpétuellement. Si vous n'y prenez pas garde, vous passez la journée à rêvasser sur le balcon et vous flinguez votre carte mémoire de 32 gigas.
Et puis il y a les soins, prodigués avec une gentillesse et un professionnalisme irréprochables. Mention particulière pour celui du visage. "Eclat marin", avais-je choisi, après que l'esthéticienne m'ait assuré que le global anti-âge n'était pas forcément indispensable (par contre, "teint de merde", ai-je cru lire dans ses yeux après le sacro-saint diagnostic de ma peau). Quand j'en suis sortie, Violette s'est exclamée qu'on m'avait greffé un cul de nouveau né à la place du front. Et ma foi ça n'était pas faux. Je n'irais pas jusqu'à dire que l'effet perdure aujourd'hui mais c'était bien la première fois que j'avais la sensation d'avoir été repassée.
Tu m'étonnes que les gens riches aient meilleure mine.
Quant à la thalasso en elle-même, là aussi, détente et fusillage de capitons à tous les étages, dans des cabines ultra-propres. Moi qui ne suis pas une dingue des ablutions en tout genre, j'avoue avoir beaucoup apprécié, qu'il s'agisse de l'Ondorelax, une sorte de matelas sous lequel pulsent des jets d'eau massant vertèbre après vertèbre ou les affusions manuelles qui ne sont pas comme on pourrait l'imaginer classées X. Quoi que.