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Hier c'était mon deuxième rendez-vous avez le docteur Zermati. Je suis arrivée super à la bourre après avoir oublié mon carnet alimentaire, bonjour l'acte manqué. Mais au final, mon carnet et moi, on était là.
J'avais un peu peur, habituée que je suis des réprimandes médicales au vu de mes repas qui me semblent à moi en général plutôt modestes et équilibrés mais qui constituent en général pour tout nutritionniste l'exemple de débauche à ne pas suivre.
Quelle n'a pas été ma surprise, du coup, quand j'ai réalisé que la seule partie du carnet qui intéressait monsieur Z, était celle consacrée à mes sensations avant, pendant et après l'acte sexuel alimentaire.
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Manger plus lentement et ne rien faire d'autre pendant qu'on s'alimente.
Ce sont les deux conseils - à première vue triviaux- avec lesquels je suis repartie après une petite heure de consultation chez le famous docteur Zermati.
Oui, je sais, on pourrait se dire qu'à 100 euros la consultation, ça fait cher la mastication moderato.
Rédigé à 09:55 dans Les nutritionnistes, Zermati et moi | Lien permanent | Commentaires (118) | TrackBack (0)
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Pour, peut-être, en finir avec tout ça.
"Tout ça" ?
Les régimes, pour résumer.
Parce que de ce côté là, j'ai tout vu. Ou pas grand chose à vrai dire. Des dizaines de kilos perdus au fil des années, remplacés par d'autres dizaines de gagnés. Avec au bout du compte, un solde positif sur la balance, négatif bien sûr en ce qui concerne l'objectif recherché.
Quand je dis que j'ai tout vu, je pense qu'à part l'anneau gastrique, tout y est passé, du coupe faim interdit par la suite, au régime fromage blanc, en passant par les diètes protéinées, les cures d'ananas ou les boissons drainantes qui te font pisser rouge, certes, mais pas gras pour autant.
Rédigé à 05:56 dans Les nutritionnistes, Zermati et moi | Lien permanent | Commentaires (123) | TrackBack (0)
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Aujourd'hui, j'ai eu envie de republier un vieux billet en date du 24 mars 2006. Vous pourriez penser que c'est par manque d'inspiration, voire par paresse. Et bien évidemment vous ne seriez pas loin de la vérité.
Sauf que. Sauf que si je republie ce billet, c'est aussi en raison d'un commentaire ajouté récemment par Raphaëlle. Un commentaire qui montre s'il en est besoin que rien n'est simple et que dans la vie, tout n'est pas noir ou blanc. Il y a beaucoup de rose aussi. Alors voilà le billet, suivi du commentaire.
Comme me le faisait remarquer récemment une amie qui revenait d'une énième "première visite" chez un nouveau médecin, il se produit lors de la rencontre entre la ronde et le nutritionniste un phénomène assez particulier.
Après s'être répandue en confidences intimes, après avoir offert son corps à la balance et au centimètre, après s'être en général entendue dire que l'amaigrissement était nécessaire, voire urgent, voire salutaire et après avoir scrupuleusement écouté les conseil du nouveau diététicien, la ronde est saisie d'une sorte d'euphorie, accompagnée d'un espoir insensé.
Cette fois-ci, se dit-elle quasi systématiquement, mais oubliant qu'elle en avait déjà été sûre la fois d'avant, c'est le bon. Ou la bonne. Il ou elle va voir ce qu'il va voir. La ronde se sent pousser des ailes, elle va respecter à la lettre toutes les consignes et à la prochaine visite, le nutritionniste sera impressionné. Le mot est laché. La ronde veut lui en mettre plein la vue. Elle veut que son nouveau mentor soit fier d'elle. Elle veut peut-être même lui plaire. Se transformer, comme le crapaud devient prince. Se révéler à cet être qu'elle ne connaissait encore pas hier. Elle veut qu'il la félicite comme le faisaient ses professeurs au collège lors d'une dictée sans faute. Il lui a fixé comme objectif de perdre deux kilos en trois semaines ? Elle s'affamera s'il faut mais c'est délestée du double qu'elle se présentera à lui au prochain rendez-vous.
C'est là le problème. Et c'est probablement pour cela justement que ça ne marchera pas... Tant que la ronde aura besoin du regard d'un autre pour perdre son poids, elle n'y arrivera pas. Parce que le coup de foudre de la première séance ne dure jamais. Et que fondamentalement, le médecin en question se fiche pas mal de ses prouesses. Alors, déçue et vexée comme une amante éconduite, la ronde se réfugiera une fois de plus dans les douceurs du sucre et du beurre...
Derrière la figure emblématique du médecin, la ronde sait bien qu'une autre se cache. Mais s'avouer à son âge que c'est sa mère qu'elle voudrait impressionner n'est pas chose aisée...
Réponse de Raphaëlle:
JE vais avouer un truc terrible, qui va, je le sens, me faire bannir à tout jamais de ton blog. Comment dire une chose pareille?
Alors voilà, euh... je suis fille de nutritionniste. Pour être plus précise, d'un médecin généraliste, spécialiste des maladies du métabolismes et par extension, nutritionniste. Voilà, je l'ai dit, je suis née d'un antéchrist
Au delà de ce scoop o combien intéressant, ce que j'ai envie de raconter rapido, c'est l'envers du décor; Ou comment un nutritionniste se nourrit lui-même.
1- Mon père cache des bonbons, des tonnes de bonbons dans son armoire, sous ses chemises d'homme responsable et digne ( quand tu es gamine et que tu trouves la cachette du trésor, c'est juste le Pérou). aujourd'hui, à 60 ans et après des problèmes de santé divers et variés, il a remplacé les car en sacs and co par des bonbecs sans sucre, mais l'idée de la transgression folle du sucré reste la même.
2- Mon père est un dingue de la bouffe. Il est né dans une famille pleine de femmes cordons bleus, spécialistes de la patisserie au miel. Chaque réunion familiale est l'occasion pour lui de s'avaler des dizaines de cigares aux amandes etc. Cela, évidemment, après un repas conséquent genre couscous. Mais il trouve toujours de a place. Et si, après, il y a un macaron qui traîne, il ne dit pas non.
3- Mais mon père est aussi un grand dingue de son poids. Forcément. Alors après ses périodes d'éclatade calorique, régime. façon militaire, genre une pomme et un fromage blanc le matin, et un sachet protéiné midi et soir. Il peut s'imposer ça pendant des semaines. Quitte à se niquer les reins, mais on a un problème psy ou on ne l'a pas. Inutile de lui faire remarquer qu'il aurait crucifié n'importe quel patient qui se serait imposé un truc pareil, il le sait. Inutile de lui dire qu'il ferait aussi bien de bouffer du blanc de poulet, par exemple, il le sait aussi.
Voilà, je suis la fille d'un incube. Mais d'un incube que je trouve très touchant dans sa névrose. Et puis, c'est pas un méchant, il est tombé raide dingue fou amoureux de ma mère, délicieusement ronde et "moelleuse", comme dit Bubblecannelle, parce qu'elle lui faisait penser à un personnage d'Ingre. Et je ne l'ai jamais rien entendu dire sur mon poids. En fait si : quand je suis au régime, je suis sûre d'entendre : " t'es trop maigre". Ce qui, entre nous, est gravement faux.
Ce que je voulais dire, donc, avant de m'interrompre sottement par des détours autobiographiques qui n'intéressent que moi, c'est, certes, que j'aime mon papa et que tous les nutritionnistes ne sont pas des enfoirés. Mais ça, tu dois le savoir. JE voulais dire aussi qu'il faut avoir soi même un léger problème avec la bouffe pour bosser dans ce domaine si particulier.
Et je suis bien contente, aussi, que tu aies l'air de te sentir suffisamment bien avec toi même pour en avoir fini avec la tournée de cette profession.
Edit: Sur le billet du 24 mars, il y a aussi un commentaire de Lafaby extrèmement touchant.
Rédigé à 15:37 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (51) | TrackBack (0)
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Après s'être répandue en confidences intimes, après avoir offert son corps à la balance et au centimètre, après s'être en général entendue dire que l'amaigrissement était nécessaire, voire urgent, voire salutaire et après avoir scrupuleusement écouté les conseil du nouveau diététicien, la ronde est saisie d'une sorte d'euphorie, accompagnée d'un espoir insensé.
Cette fois-ci, se dit-elle quasi systématiquement, mais oubliant qu'elle en avait déjà été sûre la fois d'avant, c'est le bon. Ou la bonne. Il ou elle va voir ce qu'il va voir. La ronde se sent pousser des ailes, elle va respecter à la lettre toutes les consignes et à la prochaine visite, le nutritionniste sera impressionné. Le mot est laché. La ronde veut lui en mettre plein la vue. Elle veut que son nouveau mentor soit fier d'elle. Elle veut peut-être même lui plaire. Se transformer, comme le crapaud devient prince. Se révéler à cet être qu'elle ne connaissait encore pas hier. Elle veut qu'il la félicite comme le faisaient ses professeurs au collège lors d'une dictée sans faute. Il lui a fixé comme objectif de perdre deux kilos en trois semaines ? Elle s'affamera s'il faut mais c'est délestée du double qu'elle se présentera à lui au prochain rendez-vous.
C'est là le problème. Et c'est probablement pour cela justement que ça ne marchera pas... Tant que la ronde aura besoin du regard d'un autre pour perdre son poids, elle n'y arrivera pas. Parce que le coup de foudre de la première séance ne dure jamais. Et que fondamentalement, le médecin en question se fiche pas mal de ses prouesses. Alors, déçue et vexée comme une amante éconduite, la ronde se réfugiera une fois de plus dans les douceurs du sucre et du beurre...
Derrière la figure emblématique du médecin, la ronde sait bien qu'une autre se cache. Mais s'avouer à son âge que c'est sa mère qu'elle voudrait impressionner n'est pas chose aisée...
Rédigé à 04:55 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
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Aller chez un nutritionniste pour la première fois, c'est se mettre à poil. Physiquement déjà, il faut tout enlever. Parfois le médecin oublie même de te dire que tu peux te rhabiller, alors tu te retrouves assise devant lui, visualisant dans ta tête les bourrelets infames que tu lui offres en pature. Même devant ta mère tu ne t'assierais pas en culotte, et là, tu es en face de cet inconnu, en train de raconter ta vie, tes seins sur son bureau ou presque.
Parce que oui, la "première" visite chez le nutritionniste est à chaque fois l'occasion de refaire le film de tes kilos, de tes régimes et de tes crises de boulimies. Tu remontes au plus loin que tu t'en souviennes, lui parle de tes premières orgies ou de tes premières diètes. Tu évoques les vomissements de l'adolescence, parle de ta mère qui est grosse, ou maigre, de ton père, qui a du cholestérol ou du diabète. Tu essaies de te souvenir si déjà, à cinq ans, sur les photos, tu avais de bonnes joues et de gros mollets. Et puis tu récites la longue litanie de tous les régimes raisonnables ou farfelus que tu t'es déjà infligé.
Pendant ce temps là, le médecin note tout ça sur son petit calepin, ou bien il te mesure de toutes part, pour t'annoncer à la fin non seulement ton poids mais aussi ton tour de taille qui fait trois fois celui des hanches de n'importe quelle nana "normale" et ton tour de cuisse dont tu n'aurais jamais pensé qu'il puisse avoir trois chiffres...
Suite au prochain épisode...
Rédigé à 05:25 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Rédigé à 05:27 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (17) | TrackBack (0)
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A l'heure des premiers flirts, je montais sur la balance et redoutais les reproches exaspérés du contrôleur de kilos. Qui m'expliquait que je n'étais pas juste ronde, enveloppée, ou grassouillette, mais bel et bien obèse.
Quand je sortais de son cabinet, mon moral était si bas que je me boulottais en cachette du nutella.
En rêvant à la jeune femme mince que je deviendrais, assurément.
Rédigé à 00:23 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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A chaque fois qu'elle consulte une nouvelle nutritionniste, la ronde espère secrètement que celle-ci sera vieille, grosse et moche.
La démarche d'aller montrer sa graisse à une parfaite inconnue représente déjà un certain effort. Mais lorsque cette personne s'avère être une femme filiforme, chic et guindée, ça relève de la punition. Les cabinets des nutritionnistes sont toujours rutilants, classieux et situés la plupart du temps dans les beaux quartiers. La ronde se sent toujours comme une intruse dans ces salles d'attente dont rien ne dépasse et qui sentent l'argent à plein nez. Elle se voit alors comme une verrue dans cet univers feutré et compassé.
Pourtant, elle ne devrait pas. Elle devrait plutôt garder à l'esprit que ce sont ses kilos et tous ceux de ses soeurs de galères, qui ont payé le moindre centimètre carré du parquet ciré, des meubles design ou des toiles de maître bien alignées.
Parfois, elle croit voir sur les murs glacés des cabinets des nutritionnistes ruisseller la graisse perdue de toutes ses congénères...
Rédigé à 05:29 dans Les nutritionnistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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