Juste un petit rappel: le concours pour gagner le livre de Fabrice tiré du blog "Futur papa" n'est pas terminé. Alors si vous voulez participer, n'hésitez pas, c'est par ICI. Moi je dis ça, je dis rien, hein...
« décembre 2006 | Accueil | février 2007 »
Rédigé à 16:18 dans Envie de livres ? | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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- Maman, tu sais ce qu'il a fait Victor hier ?
- Non, mais je sens que tu vas me le dire...
- Et ben il a fait carrément pipi sur le cartable de Samantha. Tous ses cahiers étaient mouillés. Elle a pleuré hein !
- Je la comprends dis-donc la pauvre ! J'imagine qu'il a été puni Victor, parce que c'est une énorme bêtise ça. C'est même très méchant.
- Oh ben oui, ça c'est sûr il a été drôlement puni.
- C'était quoi sa punition ?
- Il n'a pas eu le droit d'aller à la boxe et il a été obligé d'aller au cours de danse des filles à la place. Il est resté sur le banc à nous regarder.
- Ah, et ça c'est une punition ?
- Ben oui, tu te rends compte ? OBLIGé de rester avec les filles pendant au moins UNE heure !!!
Oui ma chérie... Je me rends compte... Je me rends compte que tu vas grandir dans un monde où la pire des punitions pour un petit garçon qui vient tout de même de se soulager sur le cartable d'une petite camarade - soit dit-en passant l'a un grave problème le garçon, non ? - c'est d'être contraint de regarder les petites filles danser...
Si ça ne s'appelle pas fabriquer des misogynes, moi je ne m'y connais pas...
EDIT: Bon, je voudrais pas vous saouler avec la pièce mais juste une petite précision. La première sera finalement le 18 juin et pour les deux premiers soirs au moins il y aura la possibilité d'avoir des invitations spécialement pour vous, lecteurs et lectrices assidues. Une dizaine par représentation. Dès que tout cela se précise je vois comment procéder pour les distribuer équitablement. Merci encore pour votre intérêt.
Rédigé à 17:56 dans La ronde et les enfants | Lien permanent | Commentaires (42) | TrackBack (0)
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Il y a des périodes où il m’est impossible d’entrer. Le simple fait de regarder les vitrines est douloureux. Et puis il y a les jours fastes, quand l’aiguille hésite et passe en dessous du poids maximum. Alors je me risque parfois à franchir le pas de la porte. Je m’arrange pour passer derrière une autre, en espérant qu’Elle ne me verra pas. Elle, la vendeuse. Redoutée, jalousée, souvent haïe. Elle est tour à tour méprisante, condescendante, presque insultante parfois. Rarement gentille. Pourtant je ne lui demande que ça, moi. Un sourire, même désolé, me suffirait. Elle mesure souvent plus d’1m70 et n’a jamais prié pour que l’aiguille de sa balance ne passe pas au dessus du maudit chiffre. Elle déambule telle un chat dans son territoire, jaugeant la clientèle, choisissant celles qu’elle adoubera, avec lesquelles elle se fera cajoleuse, et flatteuse. Avec elle, les girondes, grosses ou enveloppées n’ont aucune chance. Elles peuvent espérer l’indifférence ou redouter son jugement définitif : « désolée, nous n’avons pas votre taille ». Le portrait est rapide. Mais voilà, selon moi, l’univers féminin se partage en deux : les grosses et les autres. Enfin, parfois je suis plus subtile. Mais jamais quand je suis dans le saint des saints, la boutique de fringues.
A l’intérieur, je regarde les habits. Enfin, pas vraiment. Les tailles. 42, 44, parfois 46. Si je suis seule, si elle ne me regarde pas, et si l’humeur est favorable, alors je sélectionne deux trois choses et je pars le plus discrètement possible en cabine. L’envie d’être invisible est forte. Mais quand on est grosse, on n’est pas invisible. L’empressement me rend plutôt maladroite. En me faufilant entre les rayons, j’accroche un ou deux cintres et des vêtements en tombent bruyamment. C’est à cet instant qu’elle intervient, l’air pincé, ostensiblement inquiète pour le pantalon que je m’apprête à essayer.
- Je peux vous aider ? - Non, merci, je regarde, euh… je vais essayer un ou deux trucs - Je vois. N’hésitez pas à me demander, si la taille ne va pas. - Oui, oui, d’accord, merci, je… je…
Le processus est en marche. J’oublie que j’ai plus de trente ans et que je ne suis coupable de rien. Je me transforme en une pauvre petite fille balbutiante, confuse et honteuse d’avoir osé entrer. J’ai dix ans, peut-être moins, et je me retrouve avec ma mère, dans un autre magasin, avec les mêmes angoisses. Souvent, à ce moment là, je décide d’acheter ce pantalon ou autre vêtement sans même l’avoir essayé, juste pour partir le plus vite possible. En payant, je guette un signe de reconnaissance. Mais Elle ne me le donne pas. Jusqu’au bout, je suis une intruse. Elle sait que je ne le mettrai pas, et je crois l’entendre rire avec ses collègues.
Parfois, armée d’un peu plus de courage, je pénètre dans la cabine, en priant pour qu’une glace s’y trouve. Sinon, il faut sortir et s’exposer à ses regards ou ceux des clientes légitimes, les minces. Je me déshabille et je commence à sentir les premiers signes de détresse. Ici, tout est plus blanc, tout est plus gros. Les cabines les pires sont celles entièrement tapissées de miroirs. On peut y vérifier qu’on est grosse de face, mais aussi de dos. Et de côté.
Je commence à enfiler le pantalon. Si je le ferme, le plus souvent, je ne cherche même pas à savoir s’il me va bien. Je me rhabille et je l’achète. Il sera toujours temps de se demander s’il est beau. Et puis de toutes façons, un pantalon en taille 44, est-ce vraiment fait pour être beau ?
Mais la plupart du temps, ça commence à coincer au niveau des genoux. Chaque seconde qui passe, chaque centimètre gagné est alors une lutte perdue d’avance contre la graisse. Je sais, c’est indécent de souffrir pour ça. Pourtant, la douleur est réelle.
Petite, dans les cabines d’essayage, ma mère tirait toujours le rideau avant que j’aie fini de m’habiller. Tout le monde pouvait alors me contempler, boulotte et cramoisie, la jupe baissée et la chemise étriquée – « on n’a pas plus grand », lançait alors la vendeuse à ma mère. Aujourd’hui, elle ne vient plus avec moi, mais je suis toujours aussi cramoisie dans ma cabine. Et les larmes coulent silencieusement, lorsque je dois me rendre à l’évidence : il manque dix bons centimètres pour que le bouton rejoigne sa boutonnière. Alors je repars aussi vite que je suis entrée, ravalant mon chagrin. Il y a deux mondes, celui des minces et celui des grosses. C’est indécent, superficiel, indigne d’une fille plutôt pas idiote d’en être convaincue. Mais c’est bien mon intime conviction, depuis que je suis en âge de voir mon reflet dans une glace.
Edit: Pour la pièce les billets ne sont pas en vente. Mais on est en train de réfléchir à la façon d'organiser une soirée spéciale pour vous. Et ça se passera au Théâtre du petit Gymnase, à Paris.
Rédigé à 18:08 dans Instants douloureux et petites humiliations | Lien permanent | Commentaires (80) | TrackBack (0)
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Ensuite, donc, Stéphane et moi on a bricolé, pris des morceaux de texte, on les a tordus dans un sens puis dans un autre. Et à la fin, ça a donné une pièce de théâtre. Un One wo-man show.
Franchement, je vais vous confier un truc, au départ j'y croyais pas trop. C'est pas que je ne trouvais pas ça bien ce qu'on avait écrit. Surtout que Stéphane il connait le théâtre, alors il a su adapter mes billets, leur donner un rythme scénique qu'ils n'avaient pas. Mais de là à imaginer que ça puisse intéresser quelqu'un d'autre que ma famille et mes amis... non.
Et puis comme dans un conte de fées, la vie en a décidé autrement et un vrai producteur, comme dans les films, est apparu dans l'histoire. Quand je dis un "vrai" producteur c'est qu'il ressemble VRAIMENT à un producteur. Ou à l'idée qu'on s'en fait. Ce qui finalement revient un peu au même non ?
Un jour, donc, un peu avant Noël, Stéphane a lu le texte à ce producteur. Il s'est jeté dans le vide, il a lu la pièce, comme un vrai comédien qu'il est. Moi j'étais à coté, j'étais tendue comme un arc et je ne m'autorisais à sourire que lorsque le producteur esquissait un rictus. Il arrêtait pas de fumer des cigarettes, j'avais les yeux qui piquaient. Un peu à cause de la fumée et puis aussi à cause de l'émotion. Parce que bon, là, ça commençait à prendre forme. Et après tout, tant pis si ça n'allait pas plus loin. La ronde était devenue un personnage.
Un personnage haut en couleur, maladroit, drôle, différent, irritant et en même temps attendrissant.
A la fin, le producteur n'a rien dit. Pas un mot. Et puis il est parti, en disant qu'il rappellerait. Evidemment, on était assez inquiets avec Stéphane. Mais il a rappelé. Et il a annoncé que bon, il allait falloir bosser, que ça nécessiterait une bonne mise en scène et qu'il fallait se dépêcher pour être prêts au printemps.
Au début, on a même pas été sûrs de bien comprendre. Mais en fait, c'était bien ça. Il allait mettre des sous dans notre projet.
Ensuite, c'est allé vite, on a déposé le texte à la SACD comme des grands, tous les deux et tout émus.
Et puis... un théâtre a dit OUI.
Et la première... c'est le 15 juin.
Et ça s'appellera: "Dans la peau d'une grosse". Au début, j'avais peur que le mot "grosse", ça puisse heurter. Mais finalement, moi, quand je me regarde, les mauvais jours, je ne me dis pas "oh là là, merde, qu'est-ce que je suis ronde...". Non, je dois l'admettre, ces jours là, je n'ai qu'un mot en tête: GROSSE. Et il est peut-être temps d'appeler un chat un chat. Surtout qu'au fil de la pièce on se rend compte que la fameuse ronde ça peut être n'importe qui, même un garçon très mince. Ce qui fait que finalement, ce titre, moi je l'aime bien.
Maintenant, je tremble et j'espère que ceux et celles d'entre vous qui viendrez, prendrez du plaisir et apprécierez. Mais là, ce n'est plus à moi de jouer, n'est-ce pas Stéphane ? ;-)))
Rédigé à 16:28 dans Je vous raconte ma vie | Lien permanent | Commentaires (117) | TrackBack (0)
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En fait, tout a commencé par un délire avec Stéphane.
Stéphane, vous allez me dire, c'est qui ? Au départ, c'est un lecteur de ces pages. C'est aussi un acteur à ses heures. Même plus qu'à ses heures en fait. Si je réfléchis bien, Stéphane c'est en réalité une autre fée de la blogosphère. Pas celle dont je vous disais que je vous parlerais bientôt, non, une autre. Oui, je sais, je suis méga super gâtée, des fées y'en a un paquet autour de moi en ce moment. Même que ça me fait presque peur parce que bon, la seule nana que je connaisse qui en a eu autant au dessus de son berceau, elle a fini par se piquer le doigt sur un truc à coudre dont le nom m'échappe là tout de suite et elle a ronqué pendant 100 ans. Donc bref, ça me fait un peu peur. Mais la peur, là, on va la faire dégager parce que croyez moi ça empêche sacrément d'avancer dans la vie d'avoir la trouille. Et j'en sais quelque chose. Si si, je suis championne du monde de la peur, donc je vous assure que là-dessus j'en connais un rayon.
Donc, bref, Stéphane, un jour, il me contacte, et il me dit que tous ces textes sur la ronde, une fois mis ensemble, une fois retravaillés, et bien ça pourrait donner quelque chose qui pourrait ressembler à une pièce de théâtre. Et il me dit aussi que cette ronde qui serait l'héroïne de cette pièce, et bien voilà, c'est lui.
Oui, je pense qu'on peut dire que ça a débuté comme ça. Un jour, un homme m'a dit: "la ronde, c'est moi. Je veux la jouer, je sais que c'est moi".
Qu'est-ce qu'on peut répondre à un truc aussi dingue à votre avis ?
Exactement.
Et c'est bien évidemment ce que j'ai répondu. Un grand oui.
Et à ce moment là, je crois qu'on peut vraiment dire que tout a commencé...
à suivre...
Rédigé à 16:35 dans Je vous raconte ma vie | Lien permanent | Commentaires (72) | TrackBack (0)
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TROP FROID !
Bien... Je sens que ça rentre.
Lui: Quand même, tu ne trouves pas qu'il est un peu trop petit ?
Elle: Mais arrête un peu avec ça ! Bien sûr que non.
Lui: T'es sûre ?
Elle: Oui. Et puis de toutes façons, je t'ai déjà dit que ce n'est pas le plus important, la taille.
Lui: Ah bon ? Alors pourquoi tu baves devant le gros paquet de Daniel Craig ?
Elle: Heu... Ben pour rien, c'est pas son maillot que je regarde, de toutes façons, c'est... c'est son torse.
Lui: C'est ça...
Elle: Mais enfin je t'assure. Combien de fois il va falloir que je te dise que je me fiche qu'il soit petit ou gros ? L'essentiel c'est qu'il fonctionne. Et de ce côté là mon loulou, y'a un tigre dans ton moteur... Rrrrrrrrhhhh...
Lui (accablé): Donc tu vois, tu le reconnais. Il est trop petit.
Elle: Mais t'es dingue ! J'ai rien dit !
Lui: Si. Quand une fille dit "la taille ça compte pas", c'est une façon polie de dire qu'il est trop petit. Tiens. Si tu me dis: "je suis grosse, hein ?" et que je te réponds: "on s'en fout du poids". Qu'est-ce que tu réponds ?
Elle: Dis-donc, c'est pas parce que ton pénis est minuscule qu'il faut m'insulter hein !
Lui: Tu vois !
Elle: Oui oui, très bien. Je vois très bien. Bonne nuit.
Bref, les filles, et ce sera mon premier vrai conseil de Miss, de la même façon qu'on devrait dresser les hommes depuis leur plus tendre enfance à répondre "non" à LA question des filles à savoir: "j'ai grossi ?", il faudrait apprendre très très tôt aux filles à systématiquement répondre "oui" à celle des garçons: "est-ce qu'il est assez gros?".
Ne jamais, jamais, jamais, tenter d'expliquer que ça ne compte pas. Toujours, toujours, toujours, leur dire qu'il est énorme.
J'adore être miss, j'ai l'impression de mieux comprendre l'humanité, depuis...
EDIT: L'homme me demande - et ce absolument pas sous la contrainte, serre un peu moins chéri ça fait mal - de préciser que toute ressemblance avec un personnage ayant déjà existé est totalement fortuite. J'ajoute - de mon propre chef, aïe, moins fort je te dis - que la nature a été particulièrement généreuse avec lui et que JAMAIS au grand JAMAIS il ne s'est posé la moindre question sur la taille de son sabre laser. C'est bon là ? Tu peux me lacher maintenant ? Parce que je ne respire plus, là...
Rédigé à 16:09 dans La ronde et l'homme | Lien permanent | Commentaires (53) | TrackBack (0)
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Oui, voilà, je suis vernie, parce que dans cette blogosphère, j'ai quelques fées qui parfois se rappellent à moi d'une très jolie façon. Et ça croyez-moi, ça vaut tous les titres de miss canalblog. Aujourd'hui, la fée en question, c'est BubbleCannelle. Alors voilà, BubbleCannelle, je te dis merci, du fond du coeur, pour ce cadeau, pour cette attention. Merci aussi pour ta sensibilité, ton espièglerie et ton humour, parce que crois moi on sent tout ça dans tes dessins.
Bientôt je vous parlerai d'une autre de ces fées de la blogosphère qui m'a donné ce fameux coup de pouce, celui qu'on n'espérait pas. Oui oui, toi, là, exactement...
Rédigé à 16:18 dans Pensées en vrac | Lien permanent | Commentaires (41) | TrackBack (0)
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Un mardi, fin janvier
14h00: Je reçois un mail m'avertissant que je fais partie des trois finalistes du concours Miss Canalblog. Je suis super étonnée, c'est incroyable, il y a des gens qui sont venus sur mon site et m'ont plébiscitée pour devenir leur idole, sans que je sois au courant.
14h01: Ok, j'avoue, il y a une semaine j'ai vu une petite annonce sur le site de Canalblog appelant tous les volontaires à se manifester pour participer au concours.
14h02: J'ai répondu à la petite annonce.
14h03: Cinq fois.
14h04: Avec mon numéro de compte et une photo de moi à moitié nue.
14h05: N'empêche que je suis parmi les trois finalistes. Alors qu'on était au moins 2000 à postuler.
14h07: D'accord, 126.
14h12: Je suis vraiment très contente d'être nominée. En soi c'est une vraie victoire. D'ailleurs je me fiche pas mal d'être la gagnante. C'est d'un vulgaire de vouloir l'emporter à tout prix, je trouve. L'essentiel c'est de participer. En plus les autres candidates ont l'air super sympa, alors elles ou moi, c'est même combat.
14h15: En fait juste participer ça craint sa race.
14h17: "Monsieur l'organisateur du concours miss canalblog. Vous ne me connaissez pas mais sachez que mlle X et mlle Y, deux des finalistes du concours ont des moeurs étranges et sont soupçonnées d'utiliser leur blog à des fins pas très catholiques. Ce serait une grave erreur de les sélectionner. Attention, Caroline, de pensées d'une ronde, en revanche est une femme extraordinaire doublée d'une amante formidable" Signé: une anonyme qui vous veut du bien, beaucoup de bien, si vous voyez ce que je veux dire...
14h18: J'ai beau avoir un petit peu envie de gagner, je préfère cacher à tout le monde que je suis nominée. C'est tout moi, ça. D'un côté je participe à ce concours et d'un autre rien ne me fait plus fuir que les projecteurs. Je crois qu'en fait, cette victoire, je la veux pour moi, c'est tout. Ce sera mon jardin secret.
14h34: En même temps la modestie c'est comme perdre, ça pue. Et ça ne me rapportera aucune voix.
14h36: "Mes chers lecteurs, par un concours de circonstances incroyable, il se trouve que je suis nominée pour un petit concours sans importance. Si vous avez cinq minutes, vous pouvez même voter pour moi.
PS: Je vous paierai."
Le lendemain
08h03: Je sens petit à petit le poids des responsabilités que signifie une telle distinction. Etre miss ce n'est pas rien et je sais que c'est tout un peuple que je devrai représenter sans jamais le décevoir. A partir d'aujourd'hui, je ne touche plus à l'alcool ni à tous mes autres vices. Il faut savoir ce qu'on veut. Et moi j'ai TOUJOURS voulu être miss.
09h00: L'homme se réveille avec une grosse grosse... envie. Il me saute dessus direct.
09h02: J'explique à l'homme que c'est inenvisageable et que je viens de faire une croix sur tous les vices.
09h03: Je confirme à l'homme que la fellation aussi c'est un vice.
09h12: Non mais c'est vrai ça. Etre miss ça implique d'être chaste pendant toute l'année qui suit l'élection. D'ailleurs, quand je passerai à la télé, je dirai que je suis célibataire. Ce n'est pas parce que j'ai honte de l'homme ou de mes petits. C'est juste qu'une miss ça doit faire rêver. Et une miss presque mariée avec deux enfants, ça ne fait pas rêver.
09h12: L'homme dit que si je mens aussi pour les enfants, il racontera à Geneviève de Fontenay que parfois je taille des pipes.
09h23: Je suis obligée de mettre ma chasteté de côté dix minutes pour acheter le silence de l'homme. Etre miss c'est ça aussi. Faire des concessions.
09h34: L'homme me fait promettre de ne jamais faire une concession à Jean-Pierre Foucault
10h00: Je me demande si j'ai déjà beaucoup de votes pour moi.
10h02: Quand je pense à ma petite fille, je me dis que je vais lui donner un bel exemple de féminité.
10h05: En même temps la pauvre ça va être dûr pour elle de rivaliser avec la perfection faite femme. Si j'étais une vraie maman parfaite, je laisserais tomber toute cette histoire pour ne pas même en danger son épanouissement futur.
10h07: Ce qui est bien c'est que je n'ai jamais prétendu être une mère parfaite. De toutes façons la vie est une jungle. Préserver ses enfants ce n'est pas vraiment leur rendre service, croyez-moi.
Quelques jours plus tard...
Jeudi
06h00: C'est aujourd'hui le verdict. Mais depuis le temps que j'attends je m'en tape complètement. Il est hors de question que je me lève plus tôt histoire de vérifier si j'ai gagné.
06h12: En même temps, 6h00, 8h00, c'est un peu la même chose.
06h23: C'est incroyable ce que je m'en fiche. A tel point que là, j'allume mon ordinateur, mais que je pourrais tout à fait faire autre chose vu comment je suis décontractée du nombril.
06h24: Si internet ne marche pas dans dix secondes je fais bouffer sa free-box à ce crétin d'opérateur
06h25: Soit j'ai un début de Parkinson, soit en vrai je ne m'en fous pas vraiment.
06h26: C'est comme les résultats du bac cette connerie. En même temps je veux regarder et en même temps non.
06h27: Si je ne suis pas élue, c'est la honte sur moi et toute ma descendance. Je n'aurais jamais dû parler de ce concours aux 213 personnes que je connais. Plus les deux millions de lecteurs de la blogosphère. Mais je suis une grande fille. Si c'est pas moi, j'en ferai pas une maladie.
06h28: J'y crois pas. C'est incroyable. Il m'arrive un truc de dingue. C'est comme si la terre s'arrêtait de tourner. C'est moi la miss. La victoire c'est comme un shoot de chocolat putain.
06h29: Quand j'y pense, mes deux concurrentes étaient pourtant tellement sympas. Et leur blog était largement aussi bien que le mien. En tous cas pas loin. Je suis vraiment désolée pour elles. D'ailleurs du coup ça rend mon succès un peu dérisoire. Limite je leur donnerais mon titre.
06h30: Elles peuvent crever.
Edit: Plus sérieusement, merci à vous qui avez voté, merci à Transs, qui a tout organisé et qui est resté intraitable face à mes tentatives de corruption et bien sûr bravo à mon "mister" Canalblog, Judark. Enfin, bravo à mes deux concurrentes, Emilie et Fred, dont les blogs méritent vraiment une visite. Les filles, je ne vous donne pas mon titre, mais le coeur y est !
Rédigé à 15:17 dans Les "minute par minute" de la ronde | Lien permanent | Commentaires (108) | TrackBack (0)
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Le plus drôle, c'est qu'il n'a rien dit à sa chérie, le centre de son monde pendant neuf mois. Et il lui a offert ses mots, à la fin. Je crois que c'est ce qui me touche le plus, un cadeau pareil, c'est tout de même beaucoup d'amour, non ?
Petit à petit, la sauce a pris et le blog "Futur papa" a attiré de plus en plus de lecteurs et lectrices, avec parfois même des pics à 4000 par jour. Et puis le bébé est né. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, un éditeur s'est intéressé à ces petits textes. Aujourd'hui, c'est donc le livre qui sort. Et Fabrice m'a proposé de participer à un concours pour vous faire gagner un exemplaire dédicacé de son oeuvre.
Pour participer, il vous suffit d'aller ici
Franchement ça vaut le coup, le bouquin est super joli, il se lit très vite parce qu'on a beau connaître la fin, c'est plein de ces petites choses qu'on a tous et toutes vécues sans vraiment les dire. C'est aussi un chouette cadeau à offrir à tous les futurs premiers papas que vous connaissez.
Rédigé à 15:47 dans Envie de livres ? | Lien permanent | Commentaires (37) | TrackBack (0)
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Dabord, il y a la réminiscence d'un goût aimé. Souvent sucré. L'idée d'un carré de chocolat au lait, la douceur d'une madeleine ou l'acidité délicieuse d'une tarte au citron, par exemple. Petit à petit, ce souvenir s'installe insidieusement et se rappelle à toi de manière obsédante. Il t'en faut. Tu essaies de chasser l'envie, de penser à autre chose. Mais tu salives de plus en plus, tu ne peux plus rien faire, il t'en faut. Tu sais que chez toi, il n'y a rien de tout ça, tu t'interdis d'en acheter, pour ne pas céder. Mais aujourd'hui, ça ne changera rien.
Un fumeur hésite-t-il à traverser la ville le dimanche soir pour trouver un paquet de cigarettes ?
C'est décidé, tu y vas. Tu cours vers le supermarché le plus proche. Tu prends, vite, la tablette de chocolat à l'origine de la compulsion. Et comme tu sais qu'une fois la crise enclenchée, ça ne suffira pas, tu rafles quelques paquets de gâteaux, peu importe lesquels. Une fois ton butin amassé, tu rentres chez toi et prends le temps de t'installer. Tu sais que le bonheur sera de courte durée, alors autant l'optimiser.
Assise sur ton canapé, la télécommande à portée de main, tu déchires soigneusement le papier argenté. La vue du chocolat velouté excite tes papilles. Tu casses un morceau, et le porte à ta bouche, fébrile et impatiente. Les premiers effluves parviennent à tes narines et commencent à calmer le manque. Puis ta langue apprécie la douceur sans aspérité du petit carré. Très vite, le jus divin tapisse ton palais. Les récepteurs transmettent à ton cerveau la sensation de bien-être. Tu te sens calme, tes pensées errent sans entraves, ton corps se détend. Tu n'es plus ici, tu n'es plus toi, tu n'es plus que ce carré de chocolat qui fond voluptueusement pour couler ensuite dans ta gorge.
Le shoot a commencé.
La première bouchée est la meilleure, la seule qui vaille. Les autres ne seront que de vaines tentatives de parvenir à nouveau à l'extase. Et cette impossibilité te poussera alors à engloutir, de rage et de désespoir, tout ce que tu as acheté en plus. Jusqu'à l'écoeurement ultime, la nausée finale.
Seulement toi, tu ne vomis pas. Tu n'as jamais su, jamais pu. Oh, tu as essayé, tu as enfoncé ton doigt dans ta gorge plus d'une fois. Mais ton corps refuse. Il veut garder ce que tu viens de lui donner. Non, tu ne vomiras pas, tu ne sais que te remplir.
La descente est aussi douloureuse que la montée fut euphorique. La culpabilité te fait mal. Tu pétris ton ventre violemment, tu te frapperais si tu le pouvais. Pour te calmer, tu finis par t'inventer un demain différent. Oui, c'était la dernière crise. Demain, tout à l'heure, même, tu feras du sport. Tu ne mangeras rien, ou alors si peu. Demain, tu maigriras. Demain, tu décrocheras.
Rédigé à 19:09 dans Instants douloureux et petites humiliations | Lien permanent | Commentaires (69) | TrackBack (0)
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