Alors hier je te dressais la liste de tout ce que je ne regretterais pas une fois que ce cheminement merveilleux vers la vie qu'est la grossesse se terminerait. Soit dit en passant j'avais oublié deux trois choses au nombre desquelles les crampes nocturnes, le super odorat qui tue et qui forcément à Paris n'est pas un avantage, les bas de contention par 30° ou encore la carte de France qui se dessine sur mon visage à la moindre exposition au soleil, même si cette exposition a lieu au Parc de Choisy, pas vraiment connu pour sa plage pavillon bleu.
Et ne me cherche pas, je peux trouver d'autres trucs si je veux.
Mais comme tout n'est pas négatif dans la vie, même celle d'une femme enceinte, il y a évidemment quelques petits avantages à ce gavage hormonal.
Voici donc tout ce qui va me manquer dès la fin de l'aventure...
- Ne plus savoir à quoi ressemble un comédon, un point noir ou un quelque bouton que ce soit prêt à être charcuté.
- Me laver les cheveux une fois par semaine et encore juste pour l'hygiène.
- M'entendre dire que je suis douce comme de la soie (à quand des crèmes de beauté aux hormones de grossesse, je te le demande).
- Me réjouir de n'avoir pris QUE douze kilos en neuf mois.
- Voyager assise dans les transports en commun même si c'est souvent après l'avoir demandé.
- N'avoir presque plus de poils.
- Caresser son abdomen après un bon repas et constater que ça attendrit l'assistance. Alors que juste t'es ballonnée.
- Etre en réunion supra-chiante et te retenir de sourire parce que mille papillons virevoltent au dedans de toi.
- Passer des heures à contempler connement ce ventre qui se forme et se déforme à l'infini et tenter de deviner où se trouvent les fesses, les jambes ou la tête de ton petit.
- Trembler avant une échographie et sentir tout ce poids s'envoler dès que le bruit d'un cheval au galop se fait entendre dans la sonde.
- Marcher en tenant le bras de l'homme même si c'est pour aller à la boulangerie et sentir qu'il adore l'idée de devoir te soutenir.
- Manger du chocolat quand je veux parce que si je ne le fais pas maintenant je ne le ferai jamais. Alterner avec des fraises. Me rendre compte qu'après c'est la fête du slip du côté de chez Pimprenelle.
- Me faire des repas riz-au-lait sans honte et sans reproche.
- M'endormir bercée par les vagues.
- Me blottir dans le dos de l'homme et le sentir tressaillir sous les coups de sa fille. Me dire que dans ces moments là on la porte tous les deux.
- Etre deux tout le temps, plus jamais seule, si forte et si fragile, lestée par cette autre qui déjà m'échappe et qui pourtant ne vit que parce que moi aussi.
Et puis, et puis, et puis...
Edit: Le dessin est de 9lunes, je ne m'en lasse pas...