Allez, comme ça on arrêtera de parler de ce non événement. Let's move on, my friends...
Donc, là, il est question de quelqu'un qui m'est cher. Difficile de parler de lui parce qu'il est de ceux avec lesquels on s'est construit, de ceux qui nous ont fait souffrir, de ceux dont il a fallu apprendre à s'éloigner quand un beau jour il fut clair que non, "il" ne serait pas pour nous ce qu'on aurait rêvé du haut de nos 18 ans.
Et puis les années passent, l'homme avec un grand H fait son apparition et on réalise que le grand amour était à venir.
Alors il ne reste que le bon, que les souvenirs d'enfance, il reste l'amitié.
Cet ami, donc, s'appelle Gilles Tillet et il est cinéaste. Scénariste et réalisateur. Et après des années de disette, des années à travailler sans espoir de gagner un centime, des années à tenir mordicus quitte à vivre de peu voire de rien, il voit un de ses premiers courts-métrage passer à la télévision.
Si.
Bon, ok, c'est sur France 3, à 1h du mat et des poussières. En même temps, Julie Lescaut ce n'est pas trop son truc.
Bref, c'est un artiste, un pur, un vrai, un qui n'a pas vraiment grandi dans le milieu, un qui n'a que ce qu'il mérite. Et figurez-vous que j'ai l'immense honneur de diffuser son court avant France 3. Ce dont je ne vais pas me priver.
Voilà, ça dure dix minutes, je trouve personnellement que c'est doux, que ça sent Noël qui approche, que c'est soyeux comme Lyon. C'est une chanson, aussi, qui nous ressemble.
Edit: Il ne quitte pas mes pensées depuis le 16 novembre 2006. Et il serait fier.