- 1) Ma fille aînée, alors que je hurlais contre la voix horripilante de Dorothée chantant le générique de Dragon Ball Z (merci la TNT pour le come back des nanards des 80s), me demande qui est Dorothée. "C'était une animatrice télé pour enfants de quand j'avais ton âge". Réponse de mon adorée: "Ah, tu veux dire qu'elle est morte".
Mieux, il y a une semaine, alors que passait, toujours sur la TNT, un extrait d'un vieux film muet, la même adorée m'a lancé, candide, "pour toi maman, c'est normal de voir un film muet, quand tu étais jeune il n'y avait que ça, à la télé ?"
Je file, je vais me faire injecter des hormones de jeunesse.
- 2) L'anti-verrue donné gracieusement par Violette lors d'un raout féminin, transporté au péril de son intégrité et de son honneur durant toute une journée de travail. Je ne l'ai pas encore essayé, mais ayant oublié que je l'avais dans mon sac, je l'ai fait tomber sur le bureau du banquier hier, en cherchant mon passeport. Ambiance.
- 3) La semoule au chocolat. Un truc de malade, hérité de ma grand-mère paternelle qui n'a jamais très bien cuisiné mais qui réussit ce plat comme personne. Après plusieurs tentatives, je crois que celle d'hier tutoyait la qualité de l'originale. Une tuerie. Que du naturel: du lait, de la semoule fine ou moyenne, du chocolat noir qu'on rajoute quand la semoule est cuite, un peu de sucre mais pas trop. Ensuite, on glisse le plat au four avec un peu de cassonnade dessus pour caraméliser. En un quart d'heure c'est prêt. Régressif à souhait. Et par conséquent difficile à zermater.
- 4) L'indignation bon teint de Kou-Kouch panier, alias ministre des affaires étrangères, devant une vidéo de Berlusconi refaisant sa bonne blague sur Obama bronzé. C'est marrant, je ne l'ai pas entendu s'offusquer lorsque son collègue s'est laissé aller sur son jeune ami auvergnat. ça doit être autorisé en hauts lieux de conspuer le Benito gominé, je ne vois que ça.
- 5) L'excellentissime article de Mustapha Kessous dans Le Monde, qui faisait suite en quelque sorte à la bonne blague auvergnate d'Hortefeux. Un récit plus qu'un article, poignant et révoltant, qui prouve qu'on a encore un long, très long chemin à faire avant de pouvoir prétendre être un pays dans lequel les immigrés se sentent chez eux. Personnellement, dans le média où je travaille, sur une trentaine de journalistes, aucun noir, aucun arabe, aucun asiatique.