Un billet sans queue ni tête pour fêter la nouvelle heure qui ne change rien au sommeil merdique d'Helmut mais permet tout de même aux valeureux travailleurs qui débauchent après 19h00 d'avoir l'illusion que leur journée n'est pas complètement terminée au sortir du métro...
- Jeudi dernier, ma copine Zaz m'a offert pour mon anniversaire... Louis Garrel sur un plateau. Je ne veux pas dire mais si ça c'est pas du cadal, je suis Bernadette Soubirou. Plus exactement, nous avons donc assisté au concert d'Alex Beaupain, auteur et plus si affinitiés de toutes les chansons des films de Christophe Honoré. En fan absolue des Chansons d'amour que j'ai écoutées en boucle tout l'été 2008, je n'ai pas boudé mon plaisir. D'autant, donc, qu'outre le délicieux Alex Beaupain - encore un garçon très sensible qui réveille l'homosessuel qui sommeille en moi - il y avait sur scène toute une palanquée d'acteurs d'Honoré, au nombre desquels Louis (Hot) Garrel, Clotilde Hesme, Emmanuelle Devos, Grégoire Leprince Ringuet, etc. Résultat, un concert comme je les adore, en petit comité dans cette salle de l'Alhambra où nous avions déjà chanté avec Alain Chamfort. Et la confirmation qu'on peut avoir un gros nez, une coiffure improbable, un no look absolu et un teint de bidet et réussir à faire mouiller sa culotte à toute une assemblée, sans distinction de sexe. Bref, le charme a opéré et Alex Beaupain est un bien joli chanteur, doublé d'un parolier d'exception. Je présente en revanche toutes mes excuses à Mao qui était donc derrière Zaz et moi (et qui n'a pas osé se manifester de suite mais dans un mail après) et qui a enduré les pia pia pia de deux dindes hyper excitées...
- Vendredi, j'ai mangé dans un resto qui fait directement son entrée dans mon top ten des endroits où il fait bon aller à Paris. Il s'agit du Bascou, rue Réaumur. Un basque, avec un breton aux fourneaux. Un mariage parfait, en somme. Outre une épaule d'agneau confite à souhait servie avec des petits légumes caramélisés, j'ai cru mourir de plaisir avec la soupe de chataignes et sa raviole au foie gras. L'orgasme m'a pris par surprise après ces préliminaires déjà torrides quand l'heure des desserts est arrivée. Etant donné qu'on était repus comme des gorets, nous décidâmes, le churros et le couple d'amis qui nous accompagnait, de se partager deux desserts, un millefeuille et un gâteau au chocolat. Et là, grande classe, le serveur est arrivé avec quatre assiettes et les deux desserts coupés en deux. Jamais vu je crois à Paris, signe d'un vrai savoir vivre. Le "beret basque" tout choco était délicieux mais le millefeuille... Maman. Une tuerie qui reste en bouche longtemps, un feuilletage qu'on aurait cru fait avec des gavottes et une crème pâtissière aérienne et légère comme je les aime. Inoubliable. Allez-y les yeux fermés, pas donné donné (les entrées à 10 euros et les plats à 17 en gros) mais un vrai voyage à l'ouest...
- Pour le plus grand malheur de mon compte en banque, un énorme centre commercial a ouvert juste à côté de chez moi, au Kremlin Bicêtre. Et dans ce mall, un H&M. Madre mios, un H&M à moins de 2 stations de métro, c'est la banqueroute assurée.
- Dans mon vilain quartier, c'est l'époque des cerisiers en fleur (ou des pêchers, je ne sais pas, Zaz me corrigera). Il y en a un qui croule sous les pétales rosés dans ma rue pourtant pas très riante. A chaque fois que je passe devant, je pense à cette chanson que j'avais apprise petite: "Comme un arbre dans la ville..." Et aussi, accessoirement, j'ai envie de partir à Tokyo pour les voir en vrai, ces arbres porte-bonheur. Même si ce sont les mêmes qu'ici, je sais, c'est un peu idiot.
- Rose dit désormais très nettement "merde" dès que quelque chose lui échappe. Mais comme elle répond "de rien" quand on lui dit merci, l'honneur est sauf.
Je vous laisse avec les photos qu'on a essayé de prendre, je dis bien essayé, avec zaz, de ce concert. Comme l'a très justement dit une nénette aussi hystérique que moi à la sortie du concert je n'ai jamais eu autant envie d'être un paquet de cigarette glissé dans une poche de tisheurt...