Frédéric Lefevbre, il est comme ça. Un intellectuel, vous voyez. Et quand il a besoin de se prendre une grande leçon de vie et de littérature, il se plonge dans son livre de chevet.
Le bien connu "Zadig et Voltaire". Après, il se fait toute l'oeuvre de Zazie. Dans le métro. On lui a dit que c'était comme ça que ça s'écoutait, cette grande musique.
Par contre, la Princesse de Clèves, de cette conne des Galeries Lafayette, il ne supporte pas, ça lui file des boutons comme à Nicolas.
Si ce n'était pas si triste, ce serait hilarant. Mais j'ai beau trouver ça hilarant, j'avoue, la tristesse l'emporte malgré tout. Allez Fredo, file te plonger dans les écrits de Voltaire. Parait même qu'il aurait écrit un bouquin qui s'appelle Zadig. Mais Zadig tout court, tu vois ? Je veux dire, à l'époque, ça n'existait pas encore le concept des pulls en faux cachemire à 500 boules avec marqué Elvis derrière.
Tout ça m'évoque la chanson de Souchon. On nous Claudia Shiffer, on nous Paul-Lou Sulitzer, le mal qu'on peut nous faire...
Allez, sinon, pour la route quelques up et down.
- Up: "Mon" arbre de Judée, qui cette année donne le meilleur de lui même. Il est presque phosphorescent, d'un rose tirant sur le violet. Je le mange des yeux tous les jours, parce que je connais la brieveté de sa floraison. Et je savoure cette chance d'avoir, à Paris, un arbre sous mes fenêtres.
- Up: Les dessous bleus roi de chez Princesse Tam-Tam, avec culotte haute qui planque le ventre. J'ai craqué, je suis trop color block, moi, ça y'est.
- Down: Les dessous de Princesse Tam Tam bleus roi, dont le 95 C est à peine plus large qu'un 90B de n'importe quelle autre marque. A ce niveau là, c'est de la tromperie organisée. Du genre, si si, les gros nichons aussi ont le droit d'être color block et trendy. Alors qu'en réalité, au bout d'à peine une heure, tu te retrouves avec quatre seins sous ton pull. Merci.
- Up: "La balade de Lila K", de Blandine le Callet. J'avais aimé son premier bouquin, "Pièce montée", tout en en trouvant le style un peu emprunté et l'intrigue assez facile. Là, elle fait le pari de la science fiction, un peu dans l'esprit "Bienvenue à Gattaca". Et ma foi, elle m'a prise au tripes. Il y a quelques passages un peu too much, quelques facilités, mais cet auteur sait vous emmener avec elle. Et certains aspects du livre font froid dans le dos, tant on peut y voir la suite logique de notre société de plus en plus sécuritaire.
- Up: "Ma part du gateau", de Cédric Klapish. Un jour, je vous raconterai comment, sans le savoir, Cédric Klapish fait partie intégrante de mon histoire, parce qu'il fut le spectateur involontaire de l'épisode le plus douloureux de ma vie. Mais toujours est-il que j'ai bien aimé son film, je sais que beaucoup n'en apprécient pas la fin, elle peut sembler relever du grand n'importe quoi, mais je ne vois pas bien comment cette histoire entre un connard de trader - du genre à dévorer Zadig et Voltaire les soirs de pluie - et cette femme de ménage au grand coeur aurait pu se terminer. A voir, pour Karin Viard, pour cette vision manichéenne mais militante de la société.
- Up: La recette de la tarte au citron de Trish Deseigne (dans le livre I love cakes), soigneusement suivie samedi et grace à laquelle je me suis approchée de la perfection faite tarte. Au citron.
Voilà, je vous laisse, je ne peux résister à l'appel du dernier best seller de Flaubert, Madame Du Barry. Il parait que c'est intense. Sexuellement.
Edit: pour ceux qui commencent à en avoir ras le bonbon des photos d'Iphone, sachez que théoriquement, je récupère mon reflex mardi. Yeah.