Journée un peu particulière aujourd'hui puisqu'en quelque sorte je retourne au bureau. Enfin pas vraiment au bureau, mais je renfile mon costume de journaliste éduc et je couvre une conférence pour un magazine très étudiant avec plein de gens très sérieux (on parle de prendre des notes pendant les débats pour ensuite en rédiger un compte-rendu, pas d'aller sauter sur les bombes en Libye, on a le journalisme qu'on mérite).
Ceci dit, c'est amusant, en partant de mon agence de presse, je pensais tirer un trait sur cette partie là de ma vie professionnelle. Finalement, on ne ferme pas la porte aussi facilement sur huit années d'immersion dans un secteur, quel qu'il soit.
Et c'est peut-être très bien comme ça. Ce grand écart entre mon blog, mes papiers pour pour Psycho, mes projets d'écriture et le type de boulot d'aujourd'hui, je le vivais mal quand j'étais en poste. Impression de trahir mon employeur, de ne pas savoir choisir, de n'être à ma place nulle part.
Aujourd'hui, c'est différent, je vais où bon me semble, en toute transparence. Je ne cache rien aux uns ou aux autres et je revendique, même, ce goût pour des sujets variés. Résultat, plus une once de culpabilité et un réel plaisir de ne pas quitter complètement ces gens qui furent mes contacts pendant des années.
Aussi, il faut bien payer le loyer, hein*.
Par contre, je n'ai plus de dissolvant et à force de me dire que je vais aller m'acheter le bain magique pour les ongles de chez Sephora (que même ma copine qui reçoit tous les cosmétiques à l'oeil, elle l'ACHETE, parce que d'après elle, c'est MIRACULEUX), sans bien sûr me résoudre à bouger mon postérieur, je me retrouve à quelques heures de partir jouer les femmes Barbara Gould, avec les ongles aussi propres que les oreilles de ma fille. (on sécrète énormément de cerumen, dans la famille).
* J'ai moi aussi du mal à y croire mais pour l'instant, aucun mécène n'est venu me trouver pour me proposer de me financer une année dans une maison d'écrivains située de préférence à la Barbade. Les chiens.