Il y a quelques semaines déjà, j'avais été invitée à l'avant-première d'un film, "Une folle envie" de Bernard Jeanjean. Avec Clovis Cornillac et Olivia Bonamy. Le pitch ? Yann et Rose sont jeunes, ils veulent avoir un enfant. Ils pensent que ça va arriver en trois minutes, parce que c'est bien connu, un enfant quand je veux.
Sauf que là, non. L'envie est là, raisonnable au début, puis au fur et à mesure des échecs, folle et dévorante.
Il se trouve que certaines personnes que j'aime profondément traversent ces affres de l'infertilité. Forcément, ce film ne pouvait que me parler. J'y ai reconnu nombre de détails qu'on ne peut inventer. Je pense notamment à cette première phase pendant laquelle une femme à qui on diagnostique des problèmes de stérilité se sent responsable et décide de régler les problèmes irrésolus de son enfance. Phase suivie d'une autre pendant laquelle elle entreprend de régler également les problèmes de son conjoint. Puis de la mère de son conjoint. Quand elle ne décide pas de carrément de lui régler son compte tout court (à moins que je ne confonde avec un autre cas de figure) (je m'égare).
J'ai trouvé Clovis Cornillac très juste, Marianne Denicourt aussi, dont le rôle est d'une vraie subtilité. Olivia Bonamy est quant à elle toute en douceur, même si parfois on la voudrait justement un peu plus piquante. Mais il y a notamment une scène durant laquelle elle exprime sa douleur de ne pas y arriver, qui m'a prise aux tripes.
Encore une fois, le sujet me touche tout particulièrement, cette tepu de mère nature craint parfois vraiment...
Quoi qu'il en soit, on me propose de vous faire gagner des places pour le film. Si vous êtes intéressé, laissez un mot dans les commentaires. Il y aura 5 x 2 places, cinq gagnants, donc, qui pourront s'offrir une petite soirée en amis, lovers ou famille...
Bonne journée et d'énormes pensées à ces mums to be dont je me doute bien que le fardeau est certains jours beaucoup trop lourd.
Edit: Le fait de découvrir le film en même temps que toute l'équipe du tournage, acteurs compris a très certainement décuplé mon émotion. C'était incroyable, comme un instant suspendu, comme un rideau qui s'ouvre sur le résultat d'un boulot acharné durant des mois. Ça m'a donné envie de faire partie du truc, moi aussi. Et quelque part, ça m'a aussi fait sentir comme une intruse. C'était tellement étrange qu'avec ma copine Chloé qui m'avait accompagnée, on n'est même pas allées faire les pique assiette après au coktail et qu'on a préféré aller se taper une mousse dans un rade à côté du cinoche. Pourtant Clovis était dans la salle, quoi. Chamboulées, qu'on était.