Le week-end dernier nous étions donc à La Rochelle pour le mariage de Bastien et Marguerite. L'union d'un Français et d'une Canadienne, célébrée en musique, parce que Bastien, en plus d'être - comment l'écrire sans passer pour une vieille perverse, ce presqu'enfant étant malgré tout mon neveu ? - hum... joli, est aussi un jeune chanteur talentueux qui commence à percer chez nos cousins québécois. (Quand j'y pense, mon admiration n'est pas si déplacée. Je veux dire, on n'a pas le même sang. Techniquement c'est le churros qui est son oncle. Ce qui fait de moi... sa cousine. Si.)
Une belle journée, donc, qui n'avait pas forcément très bien commencé. A dix minutes du mariage en effet, le churros était en jean sale et troué - "oh, merdeuh, j'ai oublié mon costume" (phrase prononcée sur le quai de la gare Montparnasse à 2 mn du départ), le machin avait le sien, de jean, aux genoux - "oh, merdeuh, j'ai confondu mon pantalon, j'ai pris celui qui est trop grand" - (prise de conscience deux heures avant la mairie) et la chérie était en dépression au motif que son combishort en soie bleue et à bretelles avait été remisé au profit d'un jean noir étant donné qu'il faisait 5° et qu'il pleuvait des hallebardes ("et pourquoi Rose a le droit de mettre son tutu, elle ?" (parce que la vie est une truie et que Rose a un pouvoir de nuisance supérieur au tien mon ange, je sais, tout n'est qu'injustice).
Quant à moi...
Quand à moi j'étais en hypothermie dans ma robe ras le frifri (ça va pas que je vais me mettre en baggy pour un mariage ?) et je venais de croiser mon reflet. L'occasion de me rappeler que la dite robe avait un léger défaut. Non pas qu'elle fut transparente - enfin, si, aussi. Non, le problème se situait plutôt de son côté collant. Un aimant à cellulite. Le genre de tenue qui semble crier à la cantonnade: "regarde ma peau d'orange, qui veut son smoothie ?".
Ah ça on était séduisants, tous.
Au final, nous avons dégotté un slim noir chez Jules pour le churros en taille 40 (comment le dire gentiment pour ne pas passer pour une castratrice ?) hum... ajusté. Et une ceinture pour le machin. Et entre la mairie et l'église, on a filé à l'hôtel pour que la chérie - qui avait finalement prouvé qu'au niveau de la nuisance elle se posait là elle aussi - (comme quoi rien de tel qu'un peu de contrariété pour se surpasser) mette son fucking combishort. Ce qui me permit de prononcer LA phrase sans laquelle tu n'es pas maman: "Ne viens pas pleurer quand tu seras malade et ne compte pas sur moi pour te soigner" (aucun effet, je vous rassure et zéro crédibilité).
Quand à moi, j'ai servi des oranges pressées toute la soirée.
Voilà, à part ça, entre les hallebardes, nous avons profité un peu de La Rochelle, de ses plages et de son ambiance si particulière des francofolies. Et j'ai pensé à vous, lectrices charentaises, que j'aurais adoré rencontrer mais pour cela encore eut-il fallu que j'eusse un peu de temps...
Là elle est heureuse. Si si. Je sens que je vais apprécier les 10 prochaines années.
Non ce tee n'est pas à moi, j'avais froid et j'ai piqué le mickey de ma fille (et je l'ai tout détendu) (mickey)