Hier je me posais la question: avant, je veux dire, il y a dix ans, ça existait les agences de notation ? Non, juste comme ça, quoi. Si ça se trouve, c'est comme les serre-tête. Jusqu'à ce que ça s'appelle des head-band, on n'en parlait pas et puis là, pof, si tu n'en as pas t'as raté ta vie. Si ça se trouve, avant les agences de notation avaient un autre nom, genre "attachées de presse du ministère de l'économie" ?
Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit qu'on se fait balader. Que peut-être, si ça se trouve, les critères d'évaluation des agences de notation sont définis d'une telle façon qu'en gros, en dehors de la soumission aux lois du marché, point de salut.
Enfin je dis ça mais d'une manière générale, je n'y connais rien à la mode. A l'économie non plus mais ce n'est pas le sujet. Si ?
Voilà, à part ça, j'aime écouter France inter le dimanche matin. Je commence avec Rebecca Manzoni et son Eclectique - la semaine dernière c'était Jean-Pierre Bacri et c'était passionnant, ce qu'il racontait sur la façon dont lui et Agnès Jaoui écrivent leurs scénarios et surtout leurs dialogues, podcastez ! Ensuite, c'est le "on va déguster" qui remplace très avantageusement l'émission de Jean-Pierre Coffe que j'aimais aussi - l'émission, pas l'insupportable Coffe - mais moins que celle-ci. Dimanche c'était sur les bonbons. A la fin j'avais limite du diabète. Et je finis sur l'émission de Stéphane Paoli qui ne cesse de m'étonner alors qu'avant je le détestais. Là il était question de la Syrie, avec Manon Loiseau, reporter de France Télé qui en revenait. Ces gens canardent sciemment les enfants dans la rue. C'est moi, ou en plus de Kadhafi qui avait planté sa tente à deux pas de l'Elysée, Sarkozy avait aussi accueilli Bachar El Assad ? Ah si, c'est bien ce qui me semblait. Ça doit être ce qu'on appelle la realpolitik. Cela dit je pinaille. Parce qu'à l'époque, notre président l'avait assuré. Lui et son nouveau potos avaient parlé "de manière très franche des droits de l'homme". Alors bon.
Voilà, sinon hier soir en couchant leur soeur, le machin et la chérie sont formels: ils ont vu un pou. Ou même deux. C'est assez amusant, faites le test chez vous si vous avez des enfants. Le simple fait d'évoquer l'éventualité d'une contamination d'un des nains déclenche dans la seconde le même réflexe chez chaque membre de la famille. Le grattage compulsif. Au geste tout le monde joint en outre la parole: "ça y'est ça me gratte". Absolument superflu mais c'est de l'ordre du réflexe primitif à ce niveau là. Dans la foulée, la mère de famille - jamais le père, évidemment - annonce avec la détermination d'un Nicolas Sarkozy qui en aurait plein son béret de tous ces connards de dictateurs qui y'a peu étaient ses amis: "Demain j'achète du pouxit. Et tout le monde y passe. C'est ça ou la boule à zéro".
Si seulement tout était si simple. Un coup de pouxit et la vermine est exterminée. Enfin, ça c'est la version optimiste. Parce qu'en réalité il est probablement plus facile de zigouiller un tyran que d'anéantir ces sons of a bitch de poux.
Surtout que comment dire ? Mère nature sur ce coup ne l'a pas oubliée, number three. Raiponce, qu'on l'appelle.