On me demande parfois qui je connais dans la vraie vie parmi les blogueuses de ma génération - j'entends par là celles ayant démarré leur activité il y a cinq ou six ans, du temps où ni twitter ni Facebook n'existaient, pas plus qu'Instagram (mais comment faisait-on ?) (on volait des photos sur google image).
C'est simple, pas grand monde.
Pas par mépris de mes consoeurs ou volonté de me démarquer, plus parce qu'au début de cette formidable aventure, on se détestait toutes je n'avais pas tellement le temps: enfants encore petits et travail aussi contraignant que celui d'un chirurgien (mais enfin surtout, on se détestait toutes).
Je n'ai donc pas vraiment dès le départ écumé les soirées blogueuses baptisées alors "events" et concède avoir posé plus de lapins qu'à mon tour quand il s'agissait de se rencontrer en petit comité. Sans compter le fait que n'ayant pas à proprement parler une véritable identité fashion (ok, euphémisme), lesdites inviations aux dits events ne polluaient pas non plus ma boite mail (caramail à l'époque) (non je déconne).
Mais malgré tout, petit à petit, des rencontres se sont faites. Et parce qu'elles sont allées piano piano, elles ont accouché d'embryons d'amitié et d'échanges presque professionnels parfois. La dernière fois que j'ai participé à l'un de ces petits raouts, je me suis fait la réflexion que ces filles, souvent parfois insolemment plus jeunes que moi et avec lesquelles je ne me serais pas forcément trouvé de points communs il y a dix ans (certaines n'avaient pas encore eu leurs règles, en même temps) sont devenues mes collègues, en quelque sorte.
Parce que bien évidemment, quand une blogueuse rencontre une autre blogueuse, elle compare la taille de son sexe elle parle... de blogs. Rien de très différent des repas hors boulot avec les gens du bureau qui à tous les coups tournent autour des conflits de la machine à café ou de comment duchef est vraiment un sale con. Repas auxquels les conjoints ont en général juste envie de mourir.
Bref, dans la vraie vie, je connais quelques vraies filles chouettes. Et guess what ? Elles sont pour la plupart dans ma blogroll. Mais en gros, de manière non exhaustive, il s'agit de Violette (bon, avec Violette, depuis qu'on a partagé l'aventure à Pamplemousse, je crois qu'on peut dire que c'est du sérieux), de Walinette, d'Anne-So, de Nadia, de Will (on m'aura comprise), de la tricoteuse masquée, de Claire de Munich et bien que croisée seulement une ou deux fois (mais que j'ai immédiatement kiffée), de Stéphanie Zwycky. (Ne nous méprenons pas, il y a d'autres filles très chouettes, j'ai juste mis celles avec lesquelles un vrai lien s'est créé, au delà des claquements de bises lors de soirées pia pia pia)
Et aussi, et c'était à l'origine le sujet de ce billet (mais on connait mon sens de la digression), Deedee. Le premier blog que j'ai lu de ma vie, il me semble que c'était le sien. Au début, on s'est tiré les cheveux ça n'a pas été facile entre nous. Mais parce que Deedee est ce genre de fille qui fait le premier pas et qui appelle un chat un chat, tout est rentré dans l'ordre.
On a désormais quelques mojitos qui jonchent les allées de notre histoire, tels les gardiens du temple de notre amitié (depuis que la gauche est au pouvoir j'écris beaucoup mieux je trouve).
Bref, je vais finir par accoucher, je vous le promets. Si je vous parle de cela, c'est parce que la semaine dernière, avec Violette notamment, nous avons été conviées à la présentation de la collection capsule (ça veut dire collaboration mais c'est plus joli) de Deedee avec le joailler JEM. Une jeune société qui mise sur l'or éthique. (en gros de l'or obtenu sans exploiter dans la mesure du possible des petites filles de l'autre bout du monde, en redonnant à la terre ce qu'on lui prend d'un côté, etc).
Non seulement elle est éthique mais elle est canon, cette collection. Je ne vais pas m'étendre plus là dessus parce que parfois le choc des photos est plus éloquent que le poids des mots (ou pas). Mais en gros il s'agit de petites bagues en or rose, vert (si si !), jaune ou blanc, qui ont chacune leur identité propre et dont les dessins qui les ornent sont inspirés des bijoux massaï.
Le mieux c'est d'en porter quatre ou cinq sur le doigt mais je dois vous prévenir que ces petites babioles ne sont pas données, c'est de l'or, bébé.
Il n'empêche que depuis que je les ai vues, j'ai une furieuse envie d'additionner les petits anneaux sur mon annulaire, voire mon auriculaire (c'est sensuel non, les bagues sur l'auriculaire ?)
Voilà, fin de ce billet dégoulinant de bons sentiments (c'est la faute à François).
(une dernière photo pour la route qui montre à quel point je suis une artiste accomplie) (oui c'est ma composition)
Pour tout savoir sur ces bagues, c'est ici.