Ces derniers jours j'ai pas mal déambulé dans Paris, à la faveur de rendez-vous qui m'ont emmenée au musées du Quai Branly, à Notre Dame, vers la Tour Eiffel ou sur les Grands boulevards. Depuis que je travaille chez moi, je crois que je me suis un peu laissée vivre dans mon quartier, m'empêchant pas mal d'en bouger même les jours où je pourrais flâner un peu - culpabilité de free-lance oblige. Mais j'ai tellement apprécié de retrouver un peu les pavés parisiens que j'ai ajouté à ma liste de bonnes résolutions de la rentrée - longue comme le bras - celle de ne pas oublier à quel point j'aime ce qui est devenu au fil des ans... ma ville.
Un "J'aime" assez parisien, donc, en ce lundi mais également très culinaire, on m'a donné récemment un exemplaire du magazine Marmiton et je suis comme qui dirait en pleine compulsion cuisinière...
J'aime observer ma grande (façon de parler, son drame absolu étant d'être immanquablement la plus petite de sa classe) devenir cette jeune fille jour après jour, avec toute la complexité de ce processus aussi excitant qu'effrayant qu'est l'adolescence. Cela me parait à la fois si loin et si proche, ce temps où il me semblait habiter le corps d'une autre...
J'aime à la folie Notre Dame, d'autant plus vue depuis le petit square du quai de Montebello, oasis de fleurs et de calme dans ce quartier si frénétique et touristique...
J'aime les muffins, donc, ce n'est plus un secret pour personne (ai-je encore des secrets pour quiconque ?), mais alors les muffins à la framboise faits à partir de la recette de Marmiton, comment vous dire ? La prochaine fois, j'y mettrai un poil plus de sucre et ce sera tout simplement parfait, comme un air de breakfast anglais sans le prix de l'Eurostar.
J'aime ce restaurant vietnamien à deux pas de chez moi, qui fait sans exagération aucune les meilleurs rouleaux de printemps du monde entier. Il y a les classiques aux crevettes, bien sûr, mais ce qu'il faut absolument goûter au Pho Tai Tai, ce sont ceux aux boeuf, sorte de bo-buns enveloppés d'un feuille de riz moelleuse à souhait. Tout le reste de la carte est à tomber, la patronne est un ange et le cadre tout vert est étrangement très apaisant. (réservation très conseillée, depuis que Ducasse a clamé que c'était sa cantine vietnamienne).
J'aime que ce soit ENFIN la saison des figues, je ne tolère personnellement que celles de Soliès, les seuls avec celles de Sifnos, petite Île paradisiaque des cyclades dans laquelle j'ai eu la plus merveilleuse des indigestions à la figue de toute ma vie. Je ne vous donnerai pas de détails, en même temps vous ne m'en avez pas demandé. (la réponse est non) (à la question posée plus haut) (je n'ai pas de secrets) (plus de dignité non plus).
J'aime le mur végétal du musée du Quai Branly et la terrasse du café Branly dans le jardin. On y entend les bruits d'oiseaux, diffusés par des hauts-parleurs mais on jurerait qu'ils sont vrais. Un endroit parfait pour un déjeuner en lovers ou tout autre rendez-vous d'ailleurs.