Plein de trucs à dire mais absolument aucun fil conducteur entre tout ça, ou peut-être que si mais trop fatiguée pour arriver à le trouver, je vous laisse vous en débrouiller mes amis.
- Down. Un maire sur cinq en Alsace a déjà prévenu qu'il ne célèbrerait pas de mariage entre deux personnes du même sexe, quitte à se mettre dans l'illégalité. Grand bien leur fasse, ils seront à terme destitués. L'Alsace détenait déjà le triste record de votes FN à chaque élection locale (dans un village où je crois les gars n'ont jamais vu un immigré), elle s'apprête à se distinguer également sur le terrain de l'homophobie. Dommage pour tous les gens bien qui vivent en Alsace - et il y en a sûrement un paquet - m'est avis qu'ils doivent en avoir ras la choucroute de passer pour des vieux réacs.
- Up. Il y a un film avec Gabriel Byrne et Emmanuelle Devos qui est sorti cette semaine. Je veux dire "Paul" is back ! Je veux dire, Gabriel Byrne, qui croise une Française, de 29 ans, presque 40, dans un TER, et qui vit avec elle une journée hors du temps, avec dans le package, du s.e.x.e. Vous voyez où je veux en venir ? ON PEUT S'IDENTIFIER. Je meurs d'impatience et c'est peu de le dire.
- Up. Il y a quelque temps, au Fumoir, lieu un peu mythique parisien qui n'a plus de fumoir que le nom mais qui a conservé sa patine et son charme - en dépit de serveurs parfois très désagréables - j'ai mangé un gâteau à l'orange absolument orgasmique. Depuis je tente toutes les recettes que je trouve pour essayer de retrouver ce goût de malade.
- Up. Egalement essayé pour vous, Nanashi, qui est certes l'un des lieux bobos-branchés-bio du moment mais aussi un délicieux restaurant japonisant, avec bentos qui vont bien, desserts tradis revisités par un peu de yuzu ou de thé matcha et cocktails qui font du bien au corps (sauf si on prend celui au saké).
- Down. Je n'achèterai plus jamais Libé. Et ça me fend le coeur parce que ce fut mon journal, ma madeleine, une porte vers l'émancipation, un acte de revendication politique (il fut un temps où s'afficher avec son libé annonçait la couleur). Mais ce qu'ils ont fait avec cette une consacrée à l'éventualité que peut-être un jour Mediapart allait sortir que Fabius avait un compte en Suisse, comment vous dire ? ça a fait saigner mon coeur de journaliste. Quoi de plus pathétique que d'en être rendu à aller écouter aux portes d'un autre journal pour remplir ses propres pages ? Quoi de plus malhonnête en plus que de couper l'herbe sous le pied dudit journal ? Quoi de plus dangereux en ces temps déjà assez troubles, que relayer une rumeur dont on ne sait si elle est fondée ? (je ne serais pas plus étonnée que ça qu'elle le soit, entendons-nous bien, mais Libé, quoi, merde !).
- Up. J'ai commencé une nouvelle série, ça s'appelle Shameless (version US) et je trouve ça formidable. Pas aussi addictif qu'In treatment ou The good wife (les 2 premières saisons, parce que depuis, bof bof), mais incroyablement subversif, je crois que je n'avais jamais vu une série aller aussi loin, à vrai dire, dans l'outrance. Le pitch: six enfants laissés quasi à l'abandon par un père complètement démissionnaire, alcoolique, insupportable, se débrouillent au quotidien pour survivre. Vu comme ça on dirait du Zola et à vrai dire, c'en est un peu. Sauf que c'est la plupart du temps hilarant, grace à l'acteur qui joue Franck Gallagher, le père odieux, sorte d'électron complètement disjoncté, boulet intersidéral, aimant à emmerdes que l'on ne parvient toutefois pas complètement à haïr alors qu'on aurait toutes les raisons du monde de vouloir le tuer. Ce qui fait un peu de nous le septième enfant de la famille, parce qu'eux aussi finissent toujours par le sortir d'affaire, tout en n'ayant absolument aucune illusion quant à sa capacité à changer. Il y a du Cosette dans le personnage de Fiona, grande soeur courage, mais aussi un peu de Jo des 4 filles du docteur March. Tous les gamins sont merveilleux et en même temps bien barrés et le rythme est tellement soutenu que les épisodes semblent durer quelques minutes. A voir.
- Up. On est vendredi.
Voilà c'est tout, bon week-end.