
Le scénario est à peu de choses près toujours le même.
Rose, mais ce pourrait être le machin ou la chérie - même si depuis quelques années ils semblent avoir enfin fabriqué quelques défenses immunitaires - commence à moucher et toussoter. A grand renfort de pshiit dans le nez, on tente d'endiguer, sans se faire aucune illusion. Mais comme de fièvre il n'y a pas, on attend, en redoutant LA nuit. Celle qui finit inexorablement par arriver et pendant laquelle les quintes de toux vont se succéder, tant et si bien qu'à la fin l'enfant dégobille l'intégralité du repas de la veille mais aussi de l'avant veille, voire de la semaine précédente (on sous estime la contenance d'un estomac d'enfant).
Le lendemain, armés d'un optimisme qui n'a rien à envier à celui de Christine Lagarde ("la crise est finie et la croissance française en 2012 atteindra à l'aise les 3%") ("et au pire, faites du vélo, crétins"), on colle la poitrinaire en classe en priant pour ne pas être appelés à 15h40 par un directeur paniqué: "le thermomètre frontal a fondu".