Bizarre la façon dont fonctionne le cerveau humain. Je suis capable de me souvenir de mon numéro de téléphone de quand j'avais 12 ans, du temps où il n'y avait pas les indicateurs type 01 ou 04 mais en revanche je peux me gratter l'os pour me rappeler de mon identifiant CAF. Ce qui est ballot, hein, parce que L'EDUCATION NATIONALE NE ME DEMANDE JAMAIS LE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE DE MON ENFANCE.
Alors que mon identifiant CAF, oui.
Idem pour mon numéro de compte, le même depuis 20 ans, que je suis strictement incapable de mémoriser. En revanche, je me souviens parfaitement du code secret d'accès à la base de données de mon ancien boulot (tellement utile).
Bref, j'ai la mémoire bêtement sélective et ce constat me revient comme un boomerang à chaque rentrée scolaire où les enfants ne sont pas les seuls à devoir remplir des fiches et des fiches sur la profession de leurs parents, leurs numéros de téléphone et adresses. Vous l'aurez compris, nous avons passé une bonne partie de la soirée d'hier à chercher cette H1##@@@ d'attestation d'assurance. Ainsi que mon numéro d'allocataire CAF, donc, que seul le churros parvient en général à retrouver, au fond d'un tiroir engorgé de mes relevés de compte dans leurs enveloppes encore cachetées.
Je n'ai pas que le toc du paiement de frottis, j'ai aussi celui de l'ouverture de tout courrier envoyé par ma banque.
A part ça, pour répondre à ceux qui s'en sont si gentiment inquiété, la rentrée s'est admirablement bien passée. Je n'ai presque pas pleuré. A peine un sanglot ravalé dans l'escalier, une fois Rose déposée. Et quelques larmes un peu avant quand à quelques secondes de partir pour la maternelle j'ai vu débouler les twins dans l'escalier la tête un peu à l'envers et les habits froissés. Alors qu'ils ne rentraient qu'à 14h et auraient donc pu s'offrir une dernière grasse matinée, ils ont tenu à accompagner leur petite soeur. Je n'ai pas totalement réussi à leur faire comprendre l'intérêt de mettre le couvert tous les jours ou de reboucher les tubes de dentifrice mais je crois qu'en réalité, on s'en fout, non ? En ce qui concerne leur propre rentrée, ils ont ensuite vécu leur vie, revenant pour l'une ravie, pour l'autre un peu moins (il semblerait que la nouvelle prof de français ait l'air à cheval sur tout un tas de choses qui n'entrent pas vraiment dans le top ten de ses préoccupations (soin, ordre, organisation, bla, bla, bla). Je sens qu'on va encore tellement rigoler.
Je terminerai ce billet décousu en vous parlant de merveilleuses pralines, reçues pile poil le jour de la rentrée justement et qui je crois ont considérablement adouci cette journée. Ces pralines, je les avais déjà goûtées il y a quelques années. C'est Claire, une lectrice adorable, qui m'en avait envoyé, comme ça, pour me faire plaisir après l'annonce de ma grossesse il me semble. Je m'étais d'ailleurs épanchée sur leur croquant unique. Depuis, Claire a décidé que la praline, c'était sa vie. Elle a plaqué son job de journaliste et monté son business caramélisé. Elle démarre tout juste et m'a donc envoyé de quoi nourrir à peu près tout le 13ème arrondissement de Paris. Elle a intitulé le mail dans lequel elle m'expliquait le pourquoi de ce colis, "pot de vin".
Moi je dis que des pots de vin comme celui-ci j'en veux bien tous les jours. Surtout, j'aurais parlé de son aventure même sans recevoir un container de pralines, parce que ça m'émeut ces histoires de rêves que l'on décide de rendre réels. Mais pour les avoir goutées, je peux donc vous dire que les pralines de Claire sont absolument terribles et un peu folles. En plus des classiques chouchous, cacahuètes et sucre, en gros, il y a aussi les redoutables noix de cajou (j'ai fait un massacre, ni mes dents ni mes fesses ne te remercient, Claire), mais aussi des graines de courge ou encore des amandes grillées, caramélisées, puis saupoudrées de sésame, de cacao ou, délice ultime, de piment d'espelette.
Bref, je me plais à imaginer la maison de Claire comme celle d'Hansel et Gretel, sans la sorcière, bien sûr. Et je me dis que vivre dans un endroit sentant la praline, c'est sûrement un avant-goût du paradis.
Le site de Claire est ici. Ses douceurs sont bio et franchement abordables. Elle livre partout en France et est d'ores et déjà distribuée dans quelques boutiques (la liste ici). Personnellement, je sais désormais ce que j'enverrai aux gens que j'aime pour leur faire plaisir, parce que c'est bien connu que les fleurs c'est périssables, alors que les pralines, c'est tellement...
Claire tiendra par ailleurs un stand lors de la Comédie de l'Artisanat qui se déroulera les jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 septembre sur l'Esplanade à Montpellier, de 9h à 19h.