Le premier billet que j'ai écrit sur ce blog parlait de la torture de la cabine d'essayage. Du plus loin que je me souvienne, cet exercice consistant à me déshabiller et enfiler des fringues dans des magasins est l'un des plus douloureux qui soient. Bien sûr, avoir minci a un peu arrangé les choses, mais pas tant que ça en réalité. De fait, je continue à faire du shopping seule, de préférence dans des enseignes où aucune vendeuse ne vient me conseiller ou inspecter la façon dont telle jupe me sied ou tel jean moule mes fesses. Ma copine Zaz vous en parlerait mieux que moi, je suis une teigne dans les magasins, je deviens assez rapidement passive/agressive, déprimée que je suis de constater que RIEN NE ME VA et rattrapée très vite par mes vieux démons: je suis encore cette enfant empêtrée dans ses complexes et terrée dans la cabine, attendant que sa mère revienne avec la même robe mais en plus grand. Sauf qu'au rayon enfant, le 42 ça ne court pas les rues.
Ce petit préambule posé, autant vous dire que la partie "rencontre des designers islandais et séances d'essayage pour shootings décalés" de ce séjour n'était pas nécessairement celle qui m'excitait le plus. D'autant que mes deux comparses, elles, sont de celles à qui tout va, même les trucs les plus improbables. Et de fait, je me suis un peu fait prier toute la matinée, renaclant à choisir une tenue, convaincue que de toutes façons ça ne m'irait pas. Et puis doubler l'essayage d'une photo immortalisant mon malaise rendait l'exercice encore plus problématique.