Il y a deux jours, après une journée à courir après des manifestants sous des trombes de pluie, à tenter d'interviewer ces derniers avec un carnet tout mouillé et par conséquent un bic en grève (va relire tes notes quand tu n'as que la trace du crayon sur le papier sans une ombre d'encre) tout ça en comptabilisant une dizaine d'heures de sommeil réparties sur trois jours (la série de nuits complètes d'Helmut s'est arrêtée à l'épisode n°3) et sapée comme une merde en raison d'un effondrement nocturne de ma penderie (si si, c'est possible) qui rend toute fringue inatteignable tant que l'homme n'aura pas résolu le problème ("Je ne ferai RIEN tant que tu n'auras pas fait le tri, aucun mur digne de ce nom ne peut supporter 500 kilos de pantalons", m'a-t-il averti avec son air que rien n'y fera), bref, après une journée pleine de rebondissements qu'à côté Jack Bauer c'est Valéry Giscard d'Estaing sous tranxène, je me suis allongée sur mon lit, mon helmut au sein.