Ma dernière réalisation manuelle avec les enfants remonte à 2004 environ, c'était une tentative de fabrication de figurines en pate à sel. A l'arrivée: une cinquantaine de boudins censés représenter des animaux et ressemblant au mieux à des baguettes de pain. Ce n'est pas que je n'aime pas ça - un peu quand même à vrai dire - c'est juste que je suis inapte. Souvent, je dis à ma grande qu'on va aller à la Droguerie acheter des perles pour faire des bijoux mais jusqu'à nouvel ordre, c'est toujours resté au niveau de l'intention (qui compte). Je rêverais d'être cette maman et même cette femme avec de l'or dans les doigts dont on dirait qu'elle met de la beauté là où elle passe. Mais hélas, là où je passe, au mieux je fais donc des baguettes de pain qui peuvent aussi passer pour des étrons mal moulés.
Bref, ça c'était avant. Avant que je ne reçoive pendant les vacances un joli colis tout bleu estampillé "Chic Maker". A l'intérieur: tout le matériel pour fabriquer un bracelet pile poil dans la tendance Aurelie Bidermann (la femme qui tressait des brins de laine autour de gourmettes dorées et te vendait ça au prix du diamant) (la Isabel Marant du bijou, en somme).
J'avoue, le concept des box commence un peu - comme tout le monde - à me fatiguer (l'idée de l'abonnement me rappelle toujours la saga du Grand livre du Mois vécue comme un drame familial il y a des années, ma mère ayant du envoyer une cinquantaine de recommandés avant qu'enfin on accepte de mettre un terme à son engagement). Et là, autant vous prévenir de suite, Chic Maker est basé sur la même idée, consistant donc à s'abonner pour une somme conséquente, 25 euros par mois, afin de recevoir des kits tout prêts de bijoux à fabriquer.
Je ne sais pas si je m'abonnerais, d'autant plus compte-tenu de mon syndrôme de la pâte à sel, mais je dois avouer avoir été bluffée par le résultat. Pourtant ça n'était pas gagné.
Je vous raconte ?